Vous le savez sûrement, le tripou est le plat emblématique du Ségala, ces tripes de fraise et pansette veau qui ont mijoté dans une cocotte avec du jambon en dés, du persil, des oignons, de l’ail et un peu de vin blanc sec, comme le décrit Daniel CROZES dans « Les 1001 mots de l’Aveyron ».
Mais les Aveyronnais se déchirent depuis toujours autour ce mets dégusté le dimanche lors de fêtes votives, comme à Inières. En effet, l’orthographe des tripous fait un dilemme. On voit au bord des routes des affiches d’associations promouvant des tripouX et ceux avec des tripouS.
Le dictionnaire Le Petit Robert acceptant les deux orthographes
Il est temps de prendre parti !
Il y a quelques années, Charles Savy le fondateur de « La Naucelloise » (référence en confection de tripou) décida d’appeler à l'Académie française. L’académie lui répondit qu’effectivement devait s’appliquer la règle grammaticale bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou pou qui sont les exceptions à la règle. L'Académie française a tranché : tripous avec un « S ».
En effet, sur les bancs d’école, même en Aveyron, les maîtresses ne font pas exception à la règle. On n’a jamais entendu hibou, caillou, chou, genou, joujou, bijou, pou et TRIPOU !
Voilà, la vérité est rétablie.
Pour déguster, les véritables tripous « La Naucelloise », allez ce dimanche 31 juillet à la fête à Inières (c’est entre Flavin et Pont-de-Salars). Le comité des fêtes vous servira à table et à la carte matin midi et soir des préparations locales.
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