Avec le Covid 19, nous avons dû trouver des solutions, être inventifs, créer un nouveau rapport au travail.
Certains modèles vivants ont choisi le télétravail et se sont mis à la pose en visio. Certaines écoles d'art ont également proposé ce mode de fonctionnement afin de continuer leur enseignement. Des modèles ont refusé, ce qui est tout à fait compréhensible, étant donné que la pose en atelier et la pose devant une caméra ne sont pas de même nature ; le modèle ne propose pas tout à fait la même prestation, car il doit alors adapter ses poses au cadre de la caméra et à une approche en 2D.
Dans un atelier en présentiel, il est formellement interdit de prendre des images, car la pose en atelier est une histoire humaine, intime et tout à fait différente. Le secret des ateliers, la concentration de chacun, doivent y être préservés.
Nous rappelons également que le tarif pratiqué pour une pose en atelier beaux-arts et celui pour un modèle photo ou vidéo n'est pas le même. Certains modèles ont fermé les yeux sur ce dernier point afin que que les écoles et ateliers puissent continuer à fonctionner.
Nous dénonçons aujourd'hui certaines pratiques, notamment celle de l'académie de la Grande Chaumière qui rouvre ses ateliers en présentiel et continue néanmoins à filmer la prestation sans proposer un tarif adéquat aux modèles et, surtout, sans prendre en considération la réalité du métier de modèle vivant qui ne doit, dans ces conditions-là, pas être filmé.
Pour le respect de chacun, nous demandons donc que l'académie de la Grande Chaumière cesse de retransmettre en direct via Internet les prestations des modèles d'atelier.
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