Pétition pour la lutte contre les fautes d’orthographe
L’acharnement de nos hommes de loi et de nos académiciens à nous torturer avec des écritures compliquées sous prétexte qu’il faut savoir s’il s’agit d’un mot hérité du grec, du latin, ou autre ; cet acharnement est puéril et semble être destiné à ennuyer les écoliers et bien des adultes en les forçant à commettre des fautes d’orthographe.
Par exemple, le mot « photo » (qui devrait être : photographie) s’écrit « foto » dans bien des langues comme l’italien, l’espagnol, et le russe. Ces gens-là savent pourtant de quoi il retourne et l’on peut rencontrer d’excellents fotografes (pardon, photographes) dans ces pays. Il en va de même pour nombre de mots.
Il existe deux façons de traiter le problème de l’orthographe.
Chercher, comme actuellement, la meilleure méthode d’apprentissage de cette langue difficile, pleine d’exceptions et de complications de tous ordres, de sons multiples, etcétéra ; et se rendre compte, chaque fois, que c’est voué à l’échec.
Accepter de changer les règles afin de rendre sa noblesse à notre langue en lui procurant une nouvelle jeunesse. Supprimer les risques d’erreur, accepter des écritures distinctes pour le même mot s’il peut être prononcé de façons différentes, rendre sa fonction première à notre belle langue : outil de communication devant faciliter la tâche de chacun lorsqu’il doit transmettre ou recevoir un message.
La deuxième méthode me parait être la plus juste et la plus judicieuse. Elle présente des avantages non négligeables, dont je relève les exemples ci-après décrits.
Faire en sorte que la différence entre les individus ne se réalise pas sur leur habileté, mais sur leurs réelles capacités.
Faire en sorte que chacun réussisse sans difficulté dans cet exercice, qu’on appelle dictée, en la rendant facile.
Mettre enfin au rancard la dictée de Bernard Pivot ou la réserver à des amoureux de la langue ancienne et de ses pièges qui font tomber les meilleurs.
Faire en sorte que le dictionnaire devienne un accessoire et ne représente plus un outil indispensable ; s’attacher à ce qu’il constitue un outil de recherche de définitions et non un correcteur d’orthographe ; lui donner l’usage d’un moyen de se cultiver et non de culpabiliser.
Je suggère donc de changer plusieurs règles.
1/ Il n’y a pas d’exceptions.
2/ Les participes passés sont harmonisés.
Soit, par exemple, ils sont invariables. On choisit alors la forme la plus simple.
J’ai mis ma robe, la robe qu’elle a mis, j’ai étudié, elle a étudié, les robes qu’elle a choisi, elles s’étaient mis à crier, ils s’étaient attelé à cette tâche.
Les stands présentés m’ont paru intéressants
La communication m’a semblé bonne
Soit, par exemple, ils s’accordent avec le sujet (comme en russe).
Il a mis sa chemise, la chemise qu’il a mis, elle a mise son pantalon, elle a regardée ce film, le film qu’elle a regardée, les images qu’elle a vue, l’affaire qu’ils ont étudiés, le dossier qu’elles ont étudiées, elles ont étudiées ce dossier.
Les stands présentés m’ont parus intéressants
La communication m’a semblée bonne
3/ Les mots au singulier ne se terminent ni par s ni par x.
4/ Tous les mots commençant par ap prennent un p, sans aucune exception.
apareil, aplanir, apostropher, apeler, apitoyer, apétit, aprendre, aplaudir…
5/ Le son f s’écrit f.
apostrofer, filosofe, orthografe…
6/ Il n’existe pas de lettres inutiles ni de doubles consonnes.
lètre, opital, ospitalier, otorinolaringologiste, ortografe, ortopédiste, étéroclite, ièroglife, iréductible, psiquiatre, psicologue, aquitemen, aménager, anuler, dète, date (et non dâte ou datte), pa,
abandoner, aboner, acrochage, charète, chario, sirose ou cirose, comerce, comisaria ou comiçaria, disproporsioné, faiceau, garo, istoire, ivernage, abitude, imature, intension, privatisacion, leure, recepsioniste, xilofone, istoire, axésoire, axeptable, acord, acueil,
un donteur de lions, conteur électrique…
7/ Disparition de l’accent circonflexe et uniformisation des accents graves et aigus en un accent unique.
létre, iéroglife, régle, charéte, opital, étre, éventail, réver, dépéche, noél, paques, pentecote…
8/ Tous les pluriels se font en s.
chous, hibous, caillous ou cayous, carnavals, festivals, journals, canals, bocals, oeils ou yeus, faiceaus, opitals, portemanteaus, tirauflans, porteplumes, un parvi, des parvis, un faite, des faites, un torticoli, des torticolis, un avi, des avis…
9/ La lettre m ne remplace jamais la lettre n. (La létre m ne renplace jamais la létre n).
bonbon mais aussi, ponpon, enbonpoin, conpromi, tonber, bonber, bonbe, enménager inpot…
10/ Armonisacion (harmonisation) des écritures pour les sons identiques.
eau et au sont armonisés, pourquoi pas avec o ? vélo, bato, couto, moto…
ei et ai sont armonisés
en et an sont armonisés
in, ain et ein sont armonisés
11/ Suppression (Suprécion) du trait d’union.
un hachelégume, des hachelégumes, un sapeurpompier, des sapeurpompiers
12/ La lettre y n’est utilisée que pour mouiller le son i
bioxide, leucocite, sténodactilo, tiroïde, zigomatique, aboyer, apitoyer, mouyer…
13/ Suprecion (Suppression) des axans (accents) inutiles.
En particulier, à est remplacé par a et où est remplacé par ou.
14/ Dans les cas de doute par rapport à l’ancienne méthode, il est permis, par exemple, d’écrire, au choix, pain, pein, pin, pour le même mot, le contexte fait la différence, comme à l’oral. (Dans les cas de doute par raport a l’anciéne métode, il est permi, par exenple, d’écrire, au choi, pain, pein, pin, pour le méme mo, le contexte fait la diférence, come a l’oral.)
Ainsi nous aurions, par exemple :
aparaitre, aparétre, apostrofer, filosofe, abandoner, aboner, aquitemen ou aquiteman, un arcboutan, des arcboutans, dépéche, égoutage, enbaracer ou anbaracer, enbracé ou anbracé, émarger, enmagasiner, émigracion, imigracion, énemi, enpener, enfatique, enfiséme, faiceau ou féço, coala, capoc, métane, ocupacion, ocapi, ocoumé, paraléle, paprica, paragrafe, pourso, un pou, des pous, psiquiatre, racomoder, sacade, sarcofage, septre, sier, chéma, supléan, suporter, téléfonique, térapeutique ou térapetique, traçage, trouço, vilégiature, vagon, zézément, zinia.
Et nous pourrions en terminer avec les homographes.
Avant
Après
Nous portions les portions.
Nous portions les porsions.
Les poules du couvent couvent.
Les poules du couvan couvent.
Nous éditions de belles éditions.
Nous éditions de béles édicions.
Les poissons affluent dans cet affluent.
Les poiçons afluent dans cet afluan.
J’ai été un peu long, j’y suis allé un peu fort, mais il faudra bien qu’un jour ou l’autre on comprenne que, pour lutter contre les fautes d’orthographe, le plus simple est de les supprimer !
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