NON A UN ENSEIGNEMENT MUSICAL AU RABAIS !
Nul ne conteste l'importance primordiale de la pratique collective dans l'enseignement musical.
Rappelons d'ailleurs que cette pratique collective représente déjà actuellement au moins les deux tiers du temps qu'un élève musicien passe au conservatoire (formation musicale, orchestre, chorale, musique de chambre, ensembles instrumentaux...).
Pour autant, la qualité de cette pratique est étroitement liée aux acquis de chaque membre du groupe. C'est pourquoi il est essentiel que chaque élève puisse bénéficier, dans le cadre de son apprentissage instrumental ou vocal, d'une écoute et de conseils personnalisés adaptés à son rythme de progression.
Le temps d'écoute individualisé, indispensable pour éviter des débuts engagés sur des bases erronées, déjà très faible (20' par élève et par semaine en première année dans la plupart des établissements français) ne peut être encore diminué.
Cette écoute personnalisée est possible dans le cadre d'une pédagogie de groupe (3 élèves maximum), mais ne l'est pas dans celui d'un grand ensemble.
On constate pourtant que de plus en plus d'établissements d'enseignement musical, en particulier dans les zones dites sensibles, organisent un apprentissage initial en groupe trop important pour garantir ces conditions, ceci dans le but non avoué d'accueillir plus d'élèves sans surcoût pour les collectivités.
A quoi bon accueillir plus d'élèves en massifiant l'enseignement si celui-ci est dénaturé ?
Notre pays peut s'enorgueillir depuis les années Malraux de proposer à tous un enseignement de qualité. Veillons à ce que cet acquis démocratique soit conservé et évitons qu'apparaisse un enseignement à deux vitesses comme chez nos voisins allemands ou anglais où la possibilité d'un enseignement individualisé dépend souvent des moyens financiers des familles !
Nous demandons qu'une commission composée de musiciens/enseignants, d'élèves, de directeurs, d'associations de parents d'élèves et des syndicats se réunisse sous l'égide du ministère de la culture pour que le schéma national d'orientation pédagogique soit retravaillé de façon à tenir compte de ces nécessités pédagogiques. Agissons pour garantir l'égalité de la qualité de l'enseignement sur l'ensemble du territoire !
Professeurs/interprètes, directeurs et élèves musiciens des conservatoires, parents d'élèves, signez et commentez cette pétition en votre nom pour agir contre la dégradation de l'enseignement musical !
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