À l’attention de L’UNESCO, des États parties concernés et des instances culturelles internationales.
Nous, soussignés, membres du peuple du Gabon, détenteurs légitimes, héritiers, gardiens du Mvett Oyeng et citoyens engagés dans la préservation de notre patrimoine, exprimons par la présente, notre opposition catégorique à l’inscription du Mvett Oyeng comme patrimoine immatériel relevant d’un ensemble dit « Ekang », partagé entre le Gabon, le Cameroun et le Congo.
Nous affirmons avec clarté et fermeté que le Mvett est un patrimoine exclusivement Fang, d’origine Fang Gabonaise, dont la paternité historique, spirituelle et culturelle est irréfutable.
1- Refus de l’assimilation au concept «Ekang »
Le peuple Fang du Gabon ne s’identifie pas et refuse d’être associé à un concept « Ekang » tel qu’il est aujourd’hui défini, promu et instrumentalisé depuis le Cameroun.
Ce concept, hautement controversé, ne repose ni sur un consensus historique clair, ni sur une filiation clanique rigoureuse, ni sur une délimitation anthropologique établie.
Contrairement au peuple Fang qui dispose:
- d une identité clairement définie,
- d’une filiation clanique précise,
- d’une organisation sociale, historique, spirituelle cohérente.
Le concept « Ekang » regroupe de manière floue et indéterminée, des peuples aux origines, pratiques et structures distinctes, sans que l’ensemble de ses composantes ne soit clairement identifié ni unanimement reconnu.
2- Dénonciation d’un agent idéologique et divisionnaire.
Nous dénonçons l’usage du concept « Ekang » comme un outil idéologique, porté par un agenda tribaliste, ségrégationniste, qui ne reflète ni l’histoire, ni la volonté, ni l’identité du peuple Fang du Gabon.
Les Fang du Gabon:
- ne souhaitent pas être inclus dans ce regroupement,
- ne souhaitent pas y participer,
- ne consentent pas à ce qu’un pan fondamental de leur patrimoine serve à légitimer un projet identitaire qui leur est étranger.
Toute tentative d’y associer le Mvett, revient à nier notre autonomie culturelle, à dissoudre notre identité et à instrumentaliser notre patrimoine au profit d’un autre narratif.
3- Appropriation culturelle manifeste
Attribuer le Mvett Fang Gabonais à un ensemble « Ekang » constitue une appropriation culturelle caractérisée.
Oui, le Mvett a été historiquement transmis à d’autres peuples par le biais des migrations, des contacts culturels et des échanges régionaux.
Cependant, cette transmission n’efface ni l’origine, ni la paternité, ni le caractère fondateur Fang du Mvett.
Les pratiques observées ailleurs relèvent essentiellement de formes folkloriques ou adaptées et ne sauraient justifier une copaternité patrimoniale, ni une réécriture de l’histoire.
4- Exigences
Nous demandons solennellement:
1- Le retrait du Mvett Oyeng de toute classification fondée sur le concept « Ekang »;
2- La reconnaissance exclusive du Mvett Oyeng comme patrimoine culturel immatériel du peuple Fang du Gabon;
3- La révision immédiate du dossier d’inscription, avec consultation prioritaire et obligatoire des autorités coutumières Fang Gabonaise et des maîtres du Mvett;
4- La mise en place de garanties contre toute appropriation culturelle, dilution identitaire ou instrumentalisation politique du patrimoine Fang.
5- Position finale
Cette pétition n’est ni une attaque contre d’autres peuples, ni un rejet de la diversité culturelle. Elle est un acte de résistance culturelle, une exigence de vérité historique, et un refus clair de voir le patrimoine Fang Gabonais confisqué, redéfini ou dilué sous un patronyme idéologique dont nous ne reconnaissons ni la légitimité, ni la représentativité.
Le Mvett appartient au peuple Fang du Gabon.
Son origine est Fang.
Sa filiation est Fang.
Sa paternité est Fang.
Toute autre lecture est une falsification de l’histoire.
Fait pour servir et valoir ce que de droit.
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