Les 18 et 19 septembre 2018, les croyants juifs fêteront le jour du grand pardon (Yom Kippour) qui sera précédé par certaines communautés juives ultra-orthodoxes d’un rituel qui consiste à faire tournoyer un poulet vivant autour de sa tête tout en récitant des versets traditionnels supposés laver son auteur des péchés qu’il a commis durant l’année. Il en est de même pour les années qui suivent, cela permet donc un blanchiment annuel en échange de la vie d’un poulet.
Dans certains cas, le rite est effectué avec de l’argent ou le poulet est donné à des familles dans le besoin, cependant, les cas où le poulet est égorgé en pleine rue et jeté à même le sol sont encore trop nombreux.
Nous souhaitons que cette cérémonie religieuse ne soit plus réalisée avec des animaux mais avec de l’argent, puisque la pratique l’autorise, et demandons aux Grands Rabbins de Belgique et de France d’encourager leurs communautés à respecter les législations nationales qui interdisent la mise à mort d’animaux en dehors des abattoirs.
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Monsieur le Grand Rabbin, Monsieur Markiewicz, Madame l'Ambassadrice, Monsieur le Consul,
Nous nous adressons à vous à propos de la fête juive du Yom Kippour qui devrait avoir lieu, cette année, les 18 et 19 septembre 2018. Il semblerait que cette journée de repentance et de réconciliation pour les croyants serait précédées dans certaines communautés juives ultra-orthodoxes d'un rituel d'expiation (Kaporos) lors duquel des poulets, des poules ou des coqs seraient tenus par les pattes ou par les ailes, balancés au-dessus de la tête des « pratiquants » et ensuite égorgés.
Vous comprendrez que nous ne pouvons que qualifier ce sacrifice d'archaïque et nous ne comprenons pas pourquoi ces oiseaux devraient être mis à mort en guise d'expiation aux péchés des hommes. Cette pratique serait, de plus, remise en question par de très nombreuses personnes au sein même de la communauté juive.
Nous vous demandons donc, Monsieur le Grand Rabbin, de rappeler à la communauté juive que, pour le Yom Kippour, tout sacrifice doit être proscrit et commué, par exemple, en un don en argent aux pauvres. La compassion de l'homme envers ses semblables et envers les autres espèces nous semble être la plus belle manière d'expier.
Nous espérons que vous comprenez notre démarche et que vous entendrez notre appel.
Veuillez agréer, Monsieur le Grand Rabbin, Monsieur Markiewicz, Madame l'Ambassadrice, Monsieur le Consul, nos salutations distinguées.