En ce début du mois de décembre, alors que l’hiver s’installe et que le froid rend chaque danger plus concret, j’ai été profondément choqué en apprenant ce qui se passe à Rimouski. Dans des secteurs résidentiels situés à proximité immédiate des habitations, des animaux de compagnie sont morts après avoir été pris dans des pièges installés par des trappeurs, parfois à seulement quelques mètres des maisons. Des chats et des chiens, aimés et identifiés, ont été retrouvés morts dans des conditions insoutenables pour leurs familles.
L’un d’eux, le chat Ferrero, est mort dans un piège installé dans un boisé près du quartier Sainte-Odile. D’autres animaux ont connu le même sort. Ces drames ne sont pas des accidents isolés : ils sont la conséquence directe d’un vide réglementaire grave. En dehors des périmètres d’urbanisation, aucune distance minimale n’est imposée entre les pièges et les résidences. Autrement dit, des dispositifs potentiellement mortels peuvent être installés littéralement aux portes des citoyens, sans signalisation adéquate, sans contrôle municipal possible, et sans réelle protection pour les animaux… ni pour les humains.
Les élus municipaux de Rimouski eux-mêmes reconnaissent leur impuissance. La Ville interdit le trappage à l’intérieur de son périmètre urbain depuis 2018, mais dès que l’on franchit cette limite administrative, elle n’a plus aucune autorité, même lorsque des maisons, des cours arrière, des sentiers fréquentés par des familles et des enfants se trouvent à quelques pas. Cette situation absurde et dangereuse a conduit le conseil municipal à demander officiellement au gouvernement du Québec d’agir.
Ce dossier dépasse largement la question du bien-être animal. Il s’agit désormais d’une question de sécurité publique. Des citoyens l’ont exprimé clairement : si un chat ou un chien peut être pris dans ces pièges, qu’en est-il d’un enfant qui explore son environnement, d’un promeneur, ou d’un randonneur ? Ces pièges sont souvent invisibles, silencieux, dissimulés dans des zones naturelles accessibles à tous. Il est inacceptable qu’aucune règle ne vienne encadrer leur installation près des lieux de vie.
Je refuse d’accepter que des animaux de compagnie meurent dans la souffrance à cause de règles insuffisantes ou inexistantes. Je refuse qu’on dise aux familles endeuillées qu’il n’y a rien à faire parce que le piège se trouvait « juste à l’extérieur » d’un périmètre administratif. Je refuse que la loi protège des pratiques sans protéger les êtres vivants qui en subissent les conséquences.
Par cette pétition, je demande au gouvernement du Québec, et en particulier au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, de prendre des mesures immédiates et concrètes.
Je demande l’établissement d’une distance minimale obligatoire entre toute résidence et l’installation de pièges ou de trappes, afin de créer un véritable cordon de sécurité autour des zones habitées, qu’elles soient officiellement urbaines ou non.
Je demande un resserrement clair de la réglementation sur le piégeage, afin d’éviter que des animaux domestiques, mais aussi des humains, soient exposés à des dangers évitables dans des secteurs fréquentés.
Je demande l’obligation d’une signalisation visible et explicite indiquant la présence de pièges dans un secteur, pour que les citoyens puissent au moins être informés des risques.
Je demande enfin que la protection des animaux de compagnie soit pleinement intégrée aux décisions réglementaires, en reconnaissant qu’ils font partie de nos familles et de notre quotidien, et qu’ils ne peuvent être sacrifiés au nom de zones grises juridiques.
Cette situation n’est ni normale ni acceptable. Elle peut être corrigée. Elle doit l’être. Les élus municipaux ont fait leur part en interpellant Québec. Il appartient maintenant aux autorités provinciales d’assumer leurs responsabilités.
Si vous signez cette pétition, vous affirmez que la vie animale compte. Vous affirmez que la sécurité des citoyens ne s’arrête pas à une ligne sur une carte. Vous affirmez que des règles claires doivent exister pour empêcher que de tels drames se reproduisent.
Je vous invite à signer et à partager cette pétition pour que plus aucun animal, et plus aucun humain, ne soit exposé à ces dangers invisibles près de son lieu de vie.
Photo : Radio Canada
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