En France, 95% des cochons sont élevés en système intensif. Ce sont plus de 22 millions de cochons qui ne connaîtront, de toute leur courte vie, qu’un environnement totalement inadapté à leurs besoins. Résultat : mal-être, stress et souffrances généralisés pour ces animaux.
Dans ces conditions, ces animaux sensibles et particulièrement intelligents développent des troubles du comportement et en viennent notamment à mordre la queue de leurs congénères.
La solution qui a été trouvée est d’une totale absurdité ! Pour faire disparaître le problème de morsures : on coupe les queues ! Au lieu de changer leurs conditions d’élevage, on a fait le choix de modifier les cochons. Pourtant, si la coupe systématique des queues est très répandue en France, elle est interdite depuis 1994. … La France est donc dans la plus totale illégalité depuis 26 ans !
A l’attention de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et de Monsieur le Président de l’interprofession porcine INAPORC.
Monsieur le Ministre, Monsieur le Président,
La coupe des queues des porcs est pratiquée en routine dans la quasi-totalité des élevages de porcs standards en France, comme l’indique le rapport d’audit réalisé en France par la Commission européenne et publié en février 2020.
Cette pratique est non seulement illégale, mais elle est également cruelle et absurde.
Cette pratique est illégale : la coupe des queues des porcs en routine est en effet interdite depuis 1994 avec la directive 91/630/CEE du Conseil du 19 novembre 1991, remplacée par la Directive 2008/120/CE du 18 décembre 2008 établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs. Cela fait donc 26 ans que la France est dans l’illégalité.
Cette pratique est cruelle : il est prouvé scientifiquement que la coupe de la queue, réalisée à vif, est extrêmement stressante et provoque une douleur intense. Les porcelets l’expriment clairement par des cris très aigus, une tendance à la prostration et à l’isolement, une baisse d’appétit, des démonstrations d’agressivité, des modifications du comportement habituel couplées à une augmentation dans le sang de la concentration des hormones du stress et une accélération du rythme cardiaque.
Cette pratique est absurde : on coupe les queues dans les élevages standards pour éviter les morsures entre congénères. Pourtant, ce type de comportement ne fait pas partie du répertoire comportemental naturel des cochons. Plutôt que de leur couper les queues, il est possible, en choisissant d’adapter les conditions d’élevage, d’éviter qu’ils ne se la mordent.
Nous, signataires de cette pétition, vous demandons de mettre fin à cette pratique en routine dans les élevages en France et d’accompagner les évolutions nécessaires pour aider les éleveurs à s’adapter.
Ce sont les conditions d’élevage qu’il faut adapter, pas les animaux.
Changeons le système, pas les cochons !