La décision soudaine prise par la Mairie de Paris d’interdire à notre association ITIDEM, active sur ce site depuis 5 ans, tout apport de nourriture complémentaire aux animaux de la mare de Saint-James, sans aucune solution alternative, plonge les animaux liminaires (cygnes, canards, oies, poules d’eau, foulques, etc.) ainsi que les animaux domestiqués (pigeons bisets) dans une détresse totale.
Depuis 5 ans, nous menons avec succès des actions de prévention auprès du public pour supprimer le nourrissage au pain. Grâce à ce travail constant, la seule source de nourriture saine pour ces animaux reste aujourd’hui le complément de grains que nous leur apportons.
La Mairie de Paris en était pleinement consciente, comme elle l’a reconnu dans son communiqué du 10/10/2020, publié après la mort tragique de cinq cygneaux durant le confinement, affirmant clairement que ces animaux ne peuvent pas survivre sans aide humaine.
Ces êtres vivants, désormais privés de toute source d’alimentation, sont condamnés à la souffrance. Une telle mesure, injustifiée et déconnectée de la réalité du terrain, relève de la cruauté envers les animaux, sous couvert d’un simple règlement sanitaire.
Nos démarches répétées auprès des services municipaux pour mettre en place des solutions d’urgence avant l’arrivée de l’hiver se heurtent à un silence incompréhensible. Faut-il vraiment croire que la souffrance de quelques centaines d’animaux ne mérite aucune considération ?
Nous demandons solennellement à la Maire de Paris de lever d’urgence cette mesure incohérente, prise par la DEVE, alors que nos actions sur ce site depuis 5 ans sont connues, reconnues, appréciées et soutenues par des centaines de citoyens et d’institutions.
Il en va de la survie de ces animaux. Nous ne pouvons pas les laisser mourir.
Notre association ITIDEM œuvre depuis 2020 sur ce site, suite au drame survenu en juin 2020 sur un lac voisin.
À cette date, cinq cygneaux avaient été retrouvés morts. Selon l’hypothèse avancée par la Ville de Paris, les animaux, habituellement nourris par les passants, se seraient retrouvés privés de nourriture en raison du confinement lié à la Covid-19. Pour pallier ce manque, la Ville avait alors décidé de distribuer des grains sur les berges des lacs afin de soutenir la faune durant cette période difficile.
(Référence : article « Cinq cygneaux morts au bois de Boulogne », Le Parisien, 10/10/2020)
Depuis ce drame, notre association ITIDEM assure quotidiennement, et gratuitement, des missions qui devraient normalement relever des services municipaux, 2 à 3 heures par jour depuis 5 ans.
Information du public sur les dangers du pain et des aliments inadaptés donnés aux animaux (mission normalement assurée par les agents municipaux).
Distribution de grains, à nos frais, afin de compenser la suppression du pain et autres aliments nocifs grâce à notre sensibilisation auprès des passants.
Nettoyage de la surface du lac : retrait quotidien des déchets pour limiter l’accumulation de vase, déjà trop importante et néfaste pour la qualité de l’eau.
Ramassage du matériel de pêche dangereux (hameçons, fils, etc.) afin de réduire les blessures et la mortalité chez les animaux.
Rappel au règlement concernant les chiens, notamment l’obligation de la laisse. Nous avons déjà effectué 4 mains courantes et déposé une plainte concernant des morsures ou mises à mort d’animaux sauvages par des chiens non tenus en laisse.
Sauvetage des animaux blessés ou malades : plus de 200 interventions par an, dont une cinquantaine liées aux chiens ou au matériel de pêche, une vingtaine causée par des chocs (vélos, voitures), et des blessures par projectiles ou coups de pied. Nous assurons également la surveillance, la récupération et le transport de ces animaux vers des centres de soins ou d’autres associations.
« Après cinq années d’engagement quotidien pour protéger et complémenter les animaux, la récente interdiction du nourrissage risque de réduire à néant tous nos efforts et de compromettre la survie de la faune que nous protégeons. »
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