SOS : Il faut sauver les 150 chats de Mahine Association Bastet !

Voici, dans les grandes lignes, les différents postes de dépense de l’association. Pas de chiffres, ça me demanderait un temps fou à reconstituer. Mais nous avons les bilans successifs de l’association  à partir de 2013, sauf erreur de ma part. Avant, l’association était toute petite ! 

Je n’ai pas de refuge, je travaille avec quelques familles d’accueil, entre 3 et cinq selon leur disponibilités. Je suis évidemment moi-même famille d’accueil. Je prends forcément ma part de tout ce petit monde. Pour les remercier les familles d'accueil ne paient pas l'adhesion de 15 euros à l'association Si je fais adopter 10 chatons il y a 150 euros qui n'iront pas sur le compte de l'association mais dispatcher pour les familles d'accueil qui le merite largement.

Effectivement, la protection animale est une charge très lourde. Depuis 2011, date de la création de l’association, mon mari et moi avons apporté toute la trésorerie nécessaire au fonctionnement de l’association. Or nos circonstances ont changé (j’espère que c’est temporaire), comme pour beaucoup de gens,  mais les charges sont toujours là. Bien sur, comme à la SPA, stérilisations, puces électroniques et vaccins sont toujours remboursés par les adoptants aux tarifs consentis par des vétérinaires généreux. Si l’équilibre des comptes ne tenait qu’à ce fonctionnement pendulaire, la vie serait facile !

Mais il y a tout le reste, dont:

- l’alimentation: croquettes RCanin qui vont des plus jeunes aux plus âgés, lait maternisé  royal canin de bonne qualité pour les petits, croquettes « médicalisées » pour les fragiles. Prix 70 euros le kilo.

- la litière: Cat’s Best (petit bois facilement recyclable) et mini rouleaux de soja pour les pattes délicates des chatons…

- le matériel: un nouveau parc à chaton, un arbre à chat pour remplacer celui qui n’est plus ni très stable, ni très propre.?

- les désinfectants: merci aux vétérinaires qui m’ont fait découvrir le génial petit appareil (BLUE) qui nous fabrique à la demande un biocide NON toxique et qui éradique en particulier en UNE MINUTE  l’horrible virus du typhus, presque toujours mortel et capable de résister près d’un an dans l’environnement. L’investissement de 200 euros a déjà été rentabilisé plusieurs fois depuis cet achat il y a environ un an.

- la prise en charge des félins qui ne partiront pas de chez nous (trop craintifs ou santé fragile…) mais qui bénéficieront toujours de notre protection.

- la prise en charge de 12 chats adultes répartis en 4 familles d’accueil: chats laissés derrière par un décès de vieille personne ou un départ en Ehpad ou une incompatibilité définitive à l’adoption pour les sauvageons!

- le coût des petites annonces « professionnelles » sur le BON COIN. A 28 euros l’annonce par félin, pour 60 jours de diffusion et retour en première page une fois par semaine (techniquement, ça me dépasse! Combien de Km2 fait leur première page, sachant que nous ne sommes certainement pas les seules à payer pour ce service!), ça chiffre vite.

- les consultations et médicaments  pour les pathologies: coryzas, conjonctivites, rhinites, diarrhées, angoisses des déracinés et des abandonnés …

- les soins lourds: chirurgies, scanner (l’exemple de Minouche), radios (un certain Bouboulou venu d’un voisinage indifférent; mordu à une cheville, infection de l’os, en soin pour au moins 3 semaines chez nous), abcès (Stella, attaquée par des ragondins qu’elle a dû avoir la très mauvaise idée d’aller agacer,  et victime de plusieurs morsures toutes plus ou moins infectées. Soignée aux antibiotiques et au miel médicinal -au prix du caviar!- elle a mis plus d’un mois à cicatriser complètement;  et tout dernièrement, une  gentille Ouane attaquée par un félin  voyou du quartier qui lui a laissé une méchante blessure à la joue. Deux fois recousue, Ouane en a pour encore bien 10 jours d’enfermement avec antibiothérapie).

- les assurances de l’association: protection de base + protection juridique (incontournable dans un monde volontiers vindicatif…).

- le règlement du comptable de l'association: une fois par an, c’est obligatoire pour un vrai bilan. Comme c’est un comptable sérieux qui fait un travail sérieux (auquel je ne comprends rien… Ma comptabilité mensuelle, au stylo et sur un grand classeur, est toujours juste mais il faut un  BILAN  officiel!), ça chiffre, et c’est aussi mérité qu'incontournable!

-  les antiparasitaires.

- et bien sûr l’avance pour les soins de base qui seront remboursés par les adoptants. Comme nous choisissons ces derniers avec le plus grand soin (ils doivent TOUS avoir un vrai jardin à offrir à nos petits), des chatons et surtout des adultes peuvent rester en attente chez nous assez longtemps pour que le « creux de la vague » me donne des sueurs froides!

Je suis une ancienne prof de l’Education Nationale et quand je pense à mes salaires en francs,  que je vois le montant de carte bleue  minimum, en euros,  qui passe à chaque fin de mois (entre 2400 et 3000 euros au minimum, hors factures exceptionnelles pour des chirurgies lourdes), je suis saisie de vertige!

Voilà comment ça se passe… Alors bien sûr, c’est une activité indispensable, même si la société dans son ensemble ne s’en rend pas vraiment compte. Bien sûr, c’est du civisme, de la compassion et c’est aussi profondément gratifiant. J’ai largement passé l’âge du shopping et d’une certaine futilité et je suis heureuse de faire ce qui me semble « juste » pour les bêtes, l’environnement et la société. Mais c’est lourd.

Je peux donner mon temps et ma disponibilité sans compter, mais pas le financement.

Comme je l’ai écrit dans mon «  plaidoyer » (sur Leetchie ou mes opinions.com, je ne sais plus), je reçois avec bonheur tous les petits ruisseaux et je ne rêve pas de grande rivière! (Quoique!… :-D  ). 

Il y a de très honnêtes petits ruisseaux qui font déjà un joli travail d’irrigation!

Simplement, je ne veux en aucun cas solliciter mes amis et ma famille (qui ont déjà donné  à plusieurs reprises et je ne veux surtout pas approcher de près ou de loin une sorte de chantage sentimental) ni je ne veux solliciter indirectement mes collègues de la protection animale, car elles/  ils courent elles/ eux aussi après l’argent indispensable à leur travail auprès des animaux.

J’ai aussi refusé des dons de personnes très désargentées, qui m’appelaient pour s’excuser du petit don qu’elles souhaitaient m’adresser car elles se sentaient quand même solidaires. Accepter 10 euros d’une personne âgée qui vit avec une retraite minuscule … et un chat adoré, ce serait indécent et moralement insupportable.

Donc je cours après les un peu moins pauvres, les un peu plus riches, les moyennement riches et … euh… les TRÈS TRÈS RICHES?!…    :-D

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52 route de camarsac

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Merci à vous tous, nous avons encore besoin de vous

Mahine