LE CONTEXTE LOCAL (CALÉDONIEN) DE LA PRATIQUE DU RODÉO
La pratique du rodéo en Nouvelle-Calédonien vient de la tradition anglo-saxonne, plus particulièrement de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. L’origine même du rodéo provient de l’espagnol « rodear ». En Nouvelle-Calédonie, le rodéo consiste pour des personnes appelés « rider » à monter un animal tel que le cheval ou le taureau et s’y tenir pendant un certain temps (en général au moins huit secondes) via une « bullrope » ou corde tressée à plat et une poignée renforcée de cuir. Le rider ne peut pas toucher l’animal de sa main libre auquel cas il sera disqualifié.
En Nouvelle-Calédonie, une épreuve est également attribuée aux enfants : le lâcher de porcelet. Cette pratique signifie qu’un porcelet, séparé de sa mère, doit se faire pourchassé par plusieurs enfants dans le but d'être attrapé/capturé, à la main.
LA DEMANDE DE REFORME DE LA PRATIQUE DU RODÉO EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Étant de citoyenneté calédonienne, ne me reconnaissant pas dans cette pratique, que l’on peut aisément qualifier de « cruelle », je souhaite faire circuler un message important visant à la prise en considération du bien-être animal. Les animaux sont des êtres sensibles tout comme les humains.
De la sorte, la demande consiste en la réformation de la pratique du rodéo calédonien dans le but de l’adapter aux enjeux contemporains en interdisant l’utilisation et l’exploitation des animaux lors de ces pratiques (y compris le lâcher de porcelet). En effet, la pratique du rodéo (et le lâcher de porcelet) actuelle en Nouvelle-Calédonie est incompatible avec le cadre juridique sur le respect des animaux. Plus précisément, la réforme pourrait consister au remplacement des animaux par des réels objets mécaniques, afin de concilier divertissement et bien-être animal.
Les animaux (chevaux et taureaux) relèvent a priori de la protection pénale applicable aux animaux domestiques puisqu’ils sont élevés, tenus en captivités, par des humains pour la pratique du rodéo. Toutefois, les « actes de cruauté » et de « mauvais traitements » envers ce type d’animaux sont interdit, en vertu des articles 521-1 et R. 654-1 du code pénal.
Par ailleurs, la participation d’animaux à des jeux pouvant impliquer des « mauvais traitements » est interdit dans les lieux ouverts au public, en vertu de l’article R. 214-85 du code rural et de la pêche maritime.
Or, en Nouvelle-Calédonie, il n’existe pas de texte(s) juridique(s) visant à supprimer l’utilisation des animaux de ces pratiques afin d’éviter des souffrances inutiles aux animaux, d’où l’objet de la présente pétition relatif à la demande de réforme du rodéo calédonien.
POURQUOI CETTE DEMANDE DE REFORME DE LA PRATIQUE DU RODÉO CALÉDONIEN ?
Les "riders" peuvent donner leur consentement à pratiquer le rodéo. A contrario, les animaux sont dans l’incapacité de donner leur consentement à pratiquer le rodéo, de ce fait, ils ne l’a pratiquent pas, ils l’a subissent. Il est même plus que probable que les animaux subissent un stress et une angoissent permanente lors de ces pratiques. Lors du rodéo l’animal se débat et ne supporte pas le poids (charge) qui est sur son dos.
Le porcelet qui se fait poursuivre ne court pas pour s’entraîner, il ne court pas par plaisir, il court car il est envahit par une peur profonde. L’animal ne devrait pas être perçu comme un objet par les enfants, cela est susceptible de nuire à leur éducation et leur épanouissement. La continuation et l’autorisation de ces pratiques biaisent la vision que possède la population calédonienne sur les animaux. Les animaux ne méritent pas d’être soumis par les humains pour le divertissement de quelques humains.
Les animaux sont par nature fragiles et vulnérables face à l’humain et subissent de facto une injustice. Au même titre que les enfants ou encore les personnes âgées considérées comme vulnérables, les animaux devraient logiquement être considérées comme tels. Les animaux ne sont pas des objets, ils ne sont pas des pantins, ils ne sont pas des esclaves, mais des êtres sensibles qui méritent notre respect, notre compassion, notre admiration et notre protection (notamment juridique).
4. Vers une nouvelle tradition : une culture en faveur du bien-être animal
Lorsque des actes cruelles apparaissent, les pratiques qu’elles soient traditionnelles ou non, devraient être nécessairement remises en question. On peut par ailleurs remarquer que cette pratique n’est pas répandue et ne fait que quelques adeptes.
Cette pratique n’a plus grand intérêt ni grand sens dans le monde contemporain. Une tradition actualisée, réformée, pourrait être adoptée par notre territoire. En effet, la Nouvelle-Calédonie aurait tout à gagner à suivre un mouvement nouveau et innovant, sur un plan économique et touristique ainsi que bien évidemment sur le plan humain, éthique, culturelle, social et moral.
Pour ces raisons, un changement dans la pratique du rodéo afin de concilier bien-être animal et amusement serait la bienvenu en Nouvelle-Calédonie. Avec une telle réforme, une vague nouvelle et innovante pourrait emporter la Nouvelle-Calédonie vers un horizon enthousiaste.
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