L’appel au secours d’un bébé kangourou
Je suis un kangourou,
un bébé aussi doux
que vos petits minous
mais, moi, ne miaule pas,
contrairement aux chats,
étonnant, n’est-ce pas ?
Vivais tranquillement
dans poche de maman,
en sortant, quelquefois,
pour jouer avec joie
à des jeux de nature,
sans smartphone, je vous jure !
Je ne suis pas « branché »
ni, surtout, « connecté »
ne voulant pas entrer,
surtout pas, dans le bal
du « crétin digital ».
Dormais tranquillement
dans poche de maman,
quand soudain, un grand cri:
"Fuyons, c’est l’incendie ! »
Alors, nous, on a fui,
très loin de l’incendie,
maman faisait grands bonds
moi, je m'disais "c'est bon,
maintenant on est loin,
bien loin de l'incendie,
et on n'a plus besoin
de s'faire du souci
papa, maman, merci."
Et moi, je tressautais,
oui, moi, le petit mioche,
, tout au fond de la poche,
la poche de maman
qui criait "en avant"
Mais maman, essoufflée,
a bien dû s'arrêter
à un moment donné,
oui pour se reposer,
avec moi, petit mioche,
dans le fond de sa poche
où je tremblais de peur,
mon Dieu, que de frayeur !
Mais j’ai voulu, alors,
mettre mon nez dehors,
sais-tu ce que j’ai vu ?
J’ai vu, alors, j’ai vu,
j'en suis encore ému,
flammes bondir partout
et plein de kangourous,
en feu, là, près de nous
Papa s'est enflammé
et nous, pour le sauver,
on a couru vers lui
mais lui, il s’est enfui,
en hurlant de douleur,
et moi, j'tremblais de peur
Il s"éloigna de nous
pour qu’on ne brûle pas
comme lui, mon papa,
oh ! mon papa si doux,
mon papa kangourou !
Puis, il a disparu,
en ce douloureux soir,
ne restaient que des cendres
et la fumée, très noire,
me piquait tant les yeux
que j'voyais plus les cieux.
Mais j'ai voulu descendre
de poche de maman,
tout à coup, en disant:
"maman je veux descendre
de ta poche, maintenant,
pour prendre un peu de lui,
de mon papa chéri,
de mon papa si doux,
mon papa kangourou,
le poser sur mon cœur,
comme un porte-bonheur,
emporter, avec moi,
un peu de mon papa.
Nous, on s’est échappé,
et, moi, restais caché
dans poche de maman.
J’ai moins peur dans sa poche
mais moi, le petit mioche,
je vous dis, maintenant :
«Si maman prenait feu,
serais si malheureux
que resterais en elle,
tout blotti, dans sa poche,
oui, moi, le petit mioche,
brûlerais avec elle
et mourrais avec elle,
ma maman kangourou
au regard aussi doux
que regard de gazelle,
ma maman éternelle.
Mais, …ne veux pas mourir !
venez vite, venez vite,
Humains, nous secourir
et éteindre ce feu
qui rend si malheureux
nous, tous les kangourous,
au pelage si doux,
dont les tout petits mioches
font dodo dans la poche,
celle de leur maman.
Venez vite, à présent,
venez vite, vite, vite,
maman, si fatiguée,
devrait se reposer
mais risque d’être frite
si nous restons ici,
tout près de l’incendie
Et moi, bien trop bébé,
ne peux courir assez,
assez vite, vite, vite,
pour pouvoir échapper
à ce feu dévorant.
Alors, moi et maman,
allons, bientôt, mourir.
VENEZ NOUS SECOURIR !
Au secours, au secours,
si avez de l’amour
pour nous, les petits mioches,
qui dormons dans la poche
des mamans kangourous,
au pelage si doux ;
pour gracieuse gazelle
qui semble avoir des ailes
et qui bondit très haut ;
pour tous les animaux,
qu'ils soient petits ou gros,
qui risquent de mourir,
dans un très grand souffrir,
si vous ne venez pas,
dès ce soir, dès ce jour,
tout de suite, à grands pas,
envoyés par l’Amour,
cet Amour aussi fort
qu’il peut stopper la Mort.
Entendons cet appel,
porté par l’hirondelle,
répondons à l’appel
du bébé kangourou,
dont les yeux sont si doux,
un tout, tout petit mioche
qui aime tant la poche
de sa maman chérie
qu’il ose cet appel
aux Humains que nous sommes
et qui, au nom de l" «Homme»,
ne pourront résister
au besoin de sauver
ces tout, tout petits mioches
qui dorment dans la poche
de leur maman chérie,
là-bas …en Australie.
Anélise, Briançon, le 14 janvier 2020.
Ce poème figurera dans « Combat », l’un des dix recueils, inédits à ce jour, de « Messages », ainsi que dans une prochaine édition de « Animaux, je vous aime ». Poème protégé par les lois en vigueur. Reproduction autorisée, pour usage non commercial, et sous réserve d’en citer la source, aux associations et particuliers qui respectent, protègent nos amies les « bêtes », et avec une mention particulière, à ceux et celles qui, de plus, militent en leur faveur.
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