Madame la Première Ministre de Norvège,
La création d’un sanctuaire pour baleines dans l’Atlantique sud, proposée par plusieurs pays de l’hémisphère Sud, a été une nouvelle fois rejetée, mardi 25 octobre, lors d’une réunion de la Commission baleinière internationale (CBI).
Ce projet prévoyait la création d’un sanctuaire de 20 millions de kilomètres carrés où les populations de baleines pourraient se reconstituer, après avoir frôlé l’extinction au XXe siècle, victimes de la chasse pour leur chair et leur graisse.
Votre pays, aux côtés de l’Islande et du Japon, est à l’origine de l’échec de ce projet, comme cela fut le cas en 2014 et 2012.
Le patrimoine naturel de la Norvège est un trésor que les Norvégiens ont su préserver admirablement. Comment se peut-il que ce même pays aille contrarier les projets écologiques de cinq pays comme le Gabon, l’Afrique du Sud, l’Argentine le Brésil et l’Uruguay ?
La Norvège est connue dans le monde entier pour son influence majeure à travers le comité Nobel et les prix qu’il remet. Comment se peut-il que ce même pays si généreux et attentif au destin de notre planète puisse se trouver complice d’une pêche criminelle qui porte atteinte à un trésor naturel dont la préservation constitue une priorité universelle ?
Il est difficile de penser qu’une telle décision soit la traduction de tout le peuple norvégien dont l’attitude exemplaire en matière d’écologie sert souvent de modèle.
Puisque vous avez décidé unilatéralement de toucher à un bien que nous partageons tous, nous avons tous besoin d’une explication…
Dans cette attente, Madame la Première ministre, veuillez agréer nos sentiments de respect autant que de déception.
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