Justice pour l'innocence massacrée impunément

Il s'appelait Gonzo. C'était un chat aimant, innocent et drôle. Un être indéfectible dans son amour et sa présence, comme beaucoup d'animaux dits "de compagnie" et dont l'authenticité et le don d'eux-même soutiennent la détresse affective d'humains démunis, oubliés, malheureux, abandonnés.
Dans la nuit du 29 au 30 juin 2017, ce petit chat, mon petit chat a été sournoisement enlevé par mes voisins. Ils l'ont frappé sauvagement. Ils lui ont explosé la mâchoire, brisé les pattes, les côtes. A tel point que son coeur en a été déplacé. Ensuite, ils l'ont jeté encore vivant du 6e étage... La pauvre petite bête a mis deux longues heures à s'éteindre dans des souffrances indicibles.
Pourquoi ces voisins ont-ils commis ce crime ? Pour me briser, dans l'espoir que je quitterais l'immeuble. Ces gens méprisent ce que je représente : un artiste impécunieux. Tout leur fait honte : ma race, mon poids, le petit espace où je vis, ma pauvreté, ma solitude. Ils m'ont traînée en justice deux fois prétextant que je "rendais l'immeuble impur". Deux fois la justice les a déboutés.
Alors, un soir où ils sont rentrés bourrés, ils ont vu le petit Gonzo tranquille sur le palier de mon logement, ils l'ont enlevé et...
Les gens de l'immeuble savent la vérité, mais personne ne veut se manifester, car outre la lâcheté de cette communauté, beaucoup des copropriétaires partagent la vision et le dégoût que j'inspire de par ma condition sociale, mon physique et mon origine.
Le commissariat du quartier accuse une fin de non recevoir, m'empêchant même de porter une main courante contre les maltraitances que je subis : en 2015, le voisin du 5e étage m'a fracturé le pouce droit, et malgré 21 jours d'ITT, il n'a jamais eu le moindre problème avec la justice.
Mon coeur est brisé, mon âme détruite. Je ne me remettrais jamais de l'horreur que le petit Gonzo, cette peluche douce, pleine d'amour et innocente a subi comme calvaire de la part de ces criminels si imbus de leur "réussite sociale", de leur supériorité ethnique et culturelle.
Je ne sais que faire ni à qui me confier. La douleur devient si invalidante...
Madame Brigitte Macron, je vous écris ma détresse et vous demande votre compassion et votre justice, pour le massacre d'un innocent. Puissiez-vous intervenir afin que ces abominables qui font la honte de notre République ne restent pas impunis de leur cruauté...
Du plus profond de ma peine,
j'espère en vous.