Notre avocate, Me Angélique Chartrain, a tout donné en plaidant longuement devant la Cour d'appel de Grenoble, lundi, soutenant ses conclusions de 20 pages, pour tenter de sauver Nonotte et obtenir la relaxe de Marie-Christine, son humaine.

Elle a pointé l'ambiguïté de la démarche de l'ONCFS (OFB) de la Drôme, à l'origine de poursuites fondées sur des textes  inapplicables au cas d'espèce et interprétés avec une rigidité aussi surprenante que peu pragmatique, si ce n'est malveillante.

Ce fut aussi une belle occasion de défendre nos valeurs animalistes progressistes. Maître Chartrain a ainsi pu développer, devant une Présidente qui a semblé concernée,  la nécessité que les juridictions se saisissent de la "condition faite aux animaux"  et tirent toutes les conséquences de leur sensibilité ET de leur sentience, pour obliger le législateur à enfin avancer.

Cela passe notamment le fait bousculer les séparations et inégalités de traitement entre animaux domestiques/apprivoisés/captifs/ non domestiques/sauvages ainsi que le refus d'appliquer les textes qui assimilent encore les animaux à des choses ou font totalement fi de leur vie et de leur intérêt.

L'avocate générale s'en est remise à la sagesse de la Cour sur la condamnation ou relaxe, et a souligné la pertinence de ses principaux arguments. Elle a aussi indiqué que le trouble à l'ordre public ne lui paraissait pas évident et s'est exprimée contre la confiscation, dans l'hypothèse d'une condamnation. 

Le délibéré est fixé au 1er février 2021. On espère que la Présidente suivra. On croise les doigts.

Encore merci.
Bien à vous.