Pour que Franprix arrête de maltraiter les chats errants ! (Le Rouet, Marseille 13008)

Des chats errants, vivant depuis une dizaine d’années entre les bâtiments et sur les toits du magasin Franprix Le Rouet (Marseille 13008) sont actuellement maltraités par les employés, appliquant visiblement les consignes données par la direction du magasin.

Depuis des années des chats, abandonnés là par certains habitants il y a environ une dizaine d’années, ont vécu ou plutôt survécu tant bien que mal sur ces toits (dont ceux du magasin, mais pas seulement), et dans quelques recoins accessibles pour eux dans le pâté de maisons dont les immeubles forment un lieu quasiment clos. 

Malheureusement, personne n’a pris la responsabilité de les stériliser, et bien vite leur nombre a augmenté, seules quelques personnes sans le sou leur donnent des croquettes bon marché, juste assez pour survivre, la preuve ils ne sont qu’une dizaine alors que bien nourris ils devraient logiquement être des centaines depuis le temps !

Mais tout cela est régulé de manière honteuse par l’attitude du magasin Franprix le Rouet :

La cause en est que, parmi les abris que les chats ont trouvés, il y a le faux-plafond du magasin. Certes ce n’est pas un lieu où les chats devraient rester, d’autant qu’ils font parfois tomber les dalles du faux-plafond, car elles seront d’un matériel non rigide et bougent parfois lorsque les chats font du grabuge dessus (ce qui arrive forcément avec une dizaine de chats non stérilisés !)

La solution trouvée par le magasin est premièrement de faire sortir les chats dans la rue lorsqu’ils descendent du faux-plafond, allez-hop tout le monde dehors, une fois écrasé par une voiture ou embarqué par la fourrière, le problème sera réglé, et cela sans débourser un centime !

En plus de cela (car malgré ça les nuisances ne cessent pas assez vite à leur goût, les chats n’étant pas pressés de se retrouver à la rue..), l’autre solution trouvée par le magasin est de faire appel à des ouvriers en bâtiments, afin de bloquer les accès au faux-plafond par des grilles, afin que les chats n’y accèdent plus depuis les toits.. 

Vous me direz, sur le principe c’est très bien, il n’y a rien à redire, ils ont bien le droit de protéger leurs locaux des dégradations, j’approuve sans soucis.

 Mais malheureusement c’est sans examiner la façon dont les choses sont faites, car c’est fait sans cœur et sans vergogne envers ces animaux, qui n’ont au départ pas demandé à être abandonnés sans autre abris sur ces toits inadaptés pour des animaux de compagnie. 

Car s’ils n’avaient pas été laissés livrés à eux-mêmes tout petits, c’est ce qu’ils auraient dû devenir, de gentils chats qui apprécient les caresses, les attentions, et savent nous rendre au centuple l’amour que nous leur accordons… 

Mais ceux-là n’ont pas eu cette chance ! Ils ne sont pas « sauvages » par nature, c’est seulement qu’aucun humain n’a pris la peine de les apprivoiser, alors qu’à la naissance ils ont tous le même potentiel de devenir des chats de maison, câlins-genoux-ronrons etc. Ces animaux domestiques non apprivoisés, ne descendant pas d’eux-mêmes se faire mettre à la rue assez vite donc, ont été enfermés ou non dans le faux-plafond sans précaution et sans distinction. 

Ce n’est pas un souci pour le magasin au contraire : ceux qui se retrouvent dehors ne pourront plus rentrer et trouveront refuge ailleurs, et ceux qui sont dedans, n’étant plus nourris par les voisins du dessus, vont se hâter de descendre dans le magasin pour trouver de quoi se nourrir, et en moins de 2 tout le monde pourra être mis à la porte ! 

Hop, circulez, y’a rien à voir ! On vous invite à aller dans la rue, là où elle pourra vous attraper et faire de vous ce pour quoi elle est payée, merci, sans que nous n’ayons à nous en préoccuper. 

Le top, plus de chats, plus de problème ! Franprix dé-félinisé aux frais des contribuables (ce sont nos impôts qui payent les fourrières et la SPA), et peu importe si au passage quelques chats y laissent des plumes, ou plutôt tout leur pelage !

Au premier passage des ouvriers, ils ont bloqué l’accès des chats à un recoin abrité des intempéries, qui ne menait pas au faux-plafond d’une magasin, mais c’est vrai que ce n’est pas évident depuis là haut de discerner quel trou mène à quel partie de la toiture ou autre bouche d’aération. Malheureusement, la conséquence a été que les chats sont d’autant plus allés dans le faux-plafond, ayant perdu un de leurs abris, personne ne leur avait expliqué en langage félin qu’ils devaient rester au froid, sous la pluie etc. et les malotrus ont l’indécence de s’abriter du froid en plein hiver ! 

Donc rebelote, les ouvriers ont été invités à retourner mettre un grillage plus solide et boucher des trous qui n'avaient pas été la première fois. Aider cette occasion, une minette a été bloquée, enfermée par ces grillages solides dans une rigole, sans accès ni sous le toit ni à l’extérieur, coincée dans une sorte de tunnel, constitué de gouttières de récupération d’eau de pluie par dessous, et de grilles rigides solidement fixées par des rivets par dessus.

 Les voisins ont entendu la minette miauler à la mort durant 2 jours, jusqu’à ce que, selon toute vraisemblance, quelqu’un ait osé aller pratiquer une ouverture dans le grillage afin que la minette soit délivrée, et ne meure pas là le fait et de soif, comme cela aurait été fatalement le cas sans son intervention. 

Saluons le courage des habitants des immeubles donnant sur ces toits, qui ont tenu 2jours avec ces cris insupportables qui devaient raisonner en ces lieux ! Enfin bref, la minette a été délivrée, et j’espère que personne ne portera plainte envers cette bonne âme qui a été touchée par l’agonie d’un animal dont personne ne se soucie, car c’est porter assistance à animal en danger de mort, et non pas dégrader un petit bout de grillage posé n’importe comment (ou du moins sans égard pour la vie animale).

Cette ouverture ayant été pratiquée, ainsi qu’une autre visiblement pour libérer les chats du faux-plafond, car il devait y en avoir aussi cette fois-là, eh bien les minous ont pu reprendre leurs allers et venues entre les toits et ledit faux-plafond, d’autant plus qu’un autre de leurs abris leur avait été rendu inaccessible aux premiers travaux. Ni une ni deux, constant que le travail de sécurisation de leur toiture n’était pas terminée, le service de direction du magasin rappelle les ouvriers afin de fignoler leur travail. 

Peu importe si, depuis 3 jours, une bénévole d’une petite association s’est présentée spontanément au magasin, alertée par une riveraine de la situation, pour tenter d’attraper les chats, les uns après les autres, de les stériliser ; et ce sans demander au magasin de participer au financement des frais vétérinaires. D’autres associations de protection animale se sont déjà vues refuser les précieux deniers qu'il vaut mieux investir dans la sécurisation plutôt que dans les bonnes œuvres. 

La bénévole n’a rien demandé sachant que cela lui serait refusé, et avait entrepris de financer elle-même pour bonne partie le sauvetage, tout en essayant de trouver à gauche à droite un peu d’aide pour payer le vétérinaire, qui de sa propre association pourra payer tant de stérilisations. 

Une autre association amie lui accordera quelques bons de stérilisation de chats errants, sans se décourager elle pensait y arriver petit à petit, et se disait que cela ne serait pas en 1 jour mais elle y arriverait à stériliser cette dizaine de chats, et le temps d’y arriver elle allait leur trouver une place plus sûre, peut-être pas pour les 10, mais suffisamment pour qu’ils ne soient plus aussi nombreux à vivre là haut. 

Une fois stérilisés donc finies les bagarres et miaulements dues aux chaleurs des minettes, finis les pipis intempestifs et malodorants des minous délimitant ainsi leur territoire, et largement minimisés les déjections retrouvées sur leur passage, puisque moins nombreux et calmés par l’absence d’hormones cela devrait passer sous le seuil du supportable, du moins « auraient dû ».. 

Et là : patatra ! 

3 jours à peine après le démarrage de ce sauvetage fastidieux entrepris par cette bénévole, alors qu’elle a à peine eu le temps de faire le tour de la situation et de faire stériliser le premier minou sur la dizaine, ça tombe comme ça dans le calendrier que le 3ème passage des ouvriers pour fignoler la sécurisation de la toiture était déjà programmée d’avant cela. 

Personne n’a pris la peine d’avertir la bénévole des travaux, elle l’a su par hasard, car ce ne sont pas ses affaires hein, et tant mieux si elle stérilise les chats gracieusement, mais ce n’est pas suffisant ni suffisamment rapide alors on ne va tout de même pas changer nos plans. 

Si elle demande à parler à la responsable on lui répondra qu’elle n’est pas là ou que untel est sous-responsable, il lui dira « oui, oui » jusqu’à ce qu’elle rentre chez elle et basta ! E

Et bien lui cacher que les chats trouvés dans le magasin sont encore foutus à la rue, on ne va pas changer les bonnes vieilles habitudes juste pour ses beaux yeux, et surtout ne pas l’appeler pour qu’elle les récupère plutôt que de les laisser finir sur le bitume. 

Elle ne pourra pas récupérer les 10 aussi vite que nous pourrons nous en débarrasser en leur ouvrant la porte. 

Tant qu’on n’est pas pris la main dans le sac à déverser les chats errants sur nos toits pour en faire des chats errants sur la voie publique, il n’y a pas de problème !

Tant que ça ne se voit pas trop et que les clients continuent à venir faire leurs courses, tant pis s’ils doivent enjamber un cadavre de chat écrasé, il sera dans le caniveau en face, pas dans notre magasin au moins !

Alors voilà, la bénévole bonne poire que je suis vous demande de donner du poids à sa voix, et d’exiger du magasin qu’il ait une attitude décente envers les animaux, qu’il ne cause pas leur perte dans le sens où ils pourraient vivoter paisiblement sur des toits, qui seraient alors sécurisé avec des grilles que la bénévole veut bien poser elle-même s’il le faut, mais sans enfermer les chats ni les condamner à rejoindre cette rue qu’ils ne connaissent pas et qui n’a rien d’accueillant.

Une solution décente pour les animaux est possible, si la direction le décide et accepte de laisser le temps à ce sauvetage d’être réalisé, une solution qui assure de la non-prolifération des quelques chats qui resteront sur les toits (comme ils y sont depuis des années c’est bien que c’est accepté et acceptable), mais qui demande un peu de patience, les chats étant là depuis si longtemps qu’il n’y a aucune raison de presser les choses en les faisant si mal, si ce n’est de vouloir nuire aux animaux et manquer de respect envers les associations de protection animales.

N’étant pas encore complètement découragée, la bénévole ne laisse pas tomber les chats, mais se trouve face à une situation où ce qu’elle peut entreprendre est empêché par la tenue du planning prévu par la direction avant son intervention, et alerter l’opinion publique et les riverains se trouve être la seule solution qui s’offre à elle si la direction persiste et lui refuse tout dialogue, et continue d’agir selon des principes indignes envers les animaux, qui sont bien vulnérables face à eux.

Merci par avance de votre soutien, j’espère que cette action portera ses fruits, et que je pourrai reprendre le travail de ce sauvetage sans obstacle qui ne pourrait être évité, il est déjà suffisamment compliqué à mener qu’il n’est pas réalisable dans les conditions actuelles, et ce sont les animaux qui vont en faire les frais, eux qui n’ont que notre voix, votre voix pour les défendre, en signant cette pétition :

MERCI À VOUS !!