Monsieur Le Maire de Nevers
Je me permets de vous interpeller au sujet de l'existence d'une attraction itinérante appelée AQUATIC SHARK (à NEVERS DU 11 OCTOBRE AU 15 OCTOBRE 2017).
Aquatic Shark, ce sont quinze requins, trois otaries et des piranhas qui vadrouillent partout en France pour des spectacles. La société existe depuis trente ans, mais ne plaît pas à tout le monde.
3 à 4 requins par aquarium. Ils ont 25.000 litres d'eau pour nager soit un semi-remorque.
Requin pointe noire, requin pointe blanche, requin-nourrice, requin-tapis, requin-corail. Des requins allant du plus petit au plus grand pouvant atteindre 1m70 !
Il est très choquant de voir ces animaux marins confinés dans des espaces aussi restreints, totalement incompatibles avec les besoins de leur espèce dans leur élément naturel.
Pourtant, les mêmes arguments qui visent à critiquer la captivité des dauphins sont également valables dans le cas des otaries : ce sont là des êtres sensibles et intelligents, susceptibles d’apprendre des comportements artificiels complexes, mais maintenus pour ce faire dans un environnement nu et stérile : les mêmes bassins d’eau chlorée qui supportent difficilement la comparaison avec le véritable milieu marin
La qualité de vie de ces otaries captives est sévèrement compromise : leurs structures sociales et leurs modes de chasse ne peuvent évidemment être reproduits dans ces conditions de confinement.
Rien ne remplacera jamais la vraie vie des otaries, qui plongent jusqu’à 270 mètres de profondeur !
Avec tous les risques que cela comporte pour les enfants de se faire brusquement mordre au visage.. Mais qui s’en soucie, tant que l’argent rentre ?
Jets de balle en caoutchouc, sauts pour atteindre un ballon suspendu et vocalisations sonores pour obtenir son bout de poisson.
Face à une otarie dressée à faire tourner un ballon sur son museau ? L’enfant ne verra qu’une image faussée de l’animal, car dépouillée de son « animalité ».
En outre, tout comme pour les dauphins, le seul mobile qui justifie la présence de ces animaux en bassin est le souci d’amuser le public et non pas de l’instruire.
Ils exécutent leurs shows « facétieux et farceurs au rythme de la musique » – dixit la bonne presse locale – ceci plusieurs fois par jour, toute la semaine, et de la semaine suivante, et suivante, et suivante… jusqu’à ce que mort s’ensuive.
De plus, la notion d'itinérance implique un transport leur provoquant un grand stress.
Ces animaux restent-ils dans leurs « boîtes » à longueur d'année en dehors des tournées ?
Nous vous demandons instamment de mettre fin à cette activité commerciale, en infraction flagrante avec les articles de loi défendant le bien-être des animaux sauvages.
Les citoyens de ce pays et autres toléreront de moins en moins que les animaux qui méritent notre respect et notre compassion en leur qualité d'êtres vivants et sensibles, subissent les conséquences de toutes les fantaisies humaines.
Nous y veillerons sans concessions.
Respectueusement,