Monsieur le Ministre,
A l’heure où les refuges et associations diverses « débordent » littéralement d’animaux abandonnés, pourquoi l’éleveur (naisseur) n’est-il pas systématiquement informé lors de l’arrivée d’un animal de race dans une de ces structures ?
Les animaux partent de leur élevage identifiés par puce électronique, les coordonnées de l’éleveur sont enregistrées à vie, mais certaines structures telles que les associations n’ont pas accès à ces données. Quant aux autres (SPA, etc..) elles ne prennent que très rarement le temps de faire le nécessaire pour avertir l’éleveur.
Les éleveurs n’ont pas bonne réputation, ils sont accusés d’être responsables de l’engorgement des refuges, mais rien n'est fait pour leur permettre d’intervenir.
Nous, professionnels, sommes de plus en plus nombreux/ses à faire stériliser nos chatons partant en compagnie afin de leur garantir une vie sereine et éviter des portées non désirées ainsi que leurs conséquences sur les refuges.
Nous, professionnels, sommes nombreux/ses à nous soucier du devenir de nos portées, et a vouloir pallier aux aléas de la vie auxquels tout un chacun peut être confronté.
Nous sommes nombreux/ses à être prêts/es à faire des kilomètres pour éviter que des animaux nés chez nous subissent le traumatisme de l’abandon. Alors pourquoi nous exclure en nous maintenant dans l’ignorance ???
Pourquoi ne pas rendre obligatoire la nécessité de contacter l’éleveur en premier afin de connaître sa position sur cet abandon ?
Actuellement seul le bouche à oreille fonctionne et je vous laisse imaginer le parcours du combattant auquel doit se livrer l'éleveur pour récupérer un de ses petits sur ouï-dire, alors que l’information est là et qu’il suffit simplement de scanner une puce électronique puis de passer un coup de téléphone.
Pourquoi, au nom de la RGPD, ces données ne sont pas accessibles et transmissibles ? - En quoi est-ce préjudiciable de transmettre les coordonnées d’un élevage à des acteurs de la filière animales ou même à un tiers, alors que celles-ci sont à la vue de tous sur les sites des élevages ?
S'il faut absolument donner son autorisation pour la transmission de ces données, ne serait-il pas judicieux de faire apparaître une case sur le formulaire d’identification permettant à l’éleveur de donner son accord et ainsi le problème serait résolu ?!
A l’heure où la surpopulation des refuges devient un problème national et où le bien-être animal est une priorité, nous, professionnels de cette filière, demandons que des mesures soient prises afin que les coordonnées de l’éleveur soient accessibles à tous refuges, associations, vétérinaires ou autre structures de protection animale, et qu’il soit obligatoire de joindre l’éleveur lors de l’abandon d’un animal.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma très haute considération.