Plaidoyer en faveur de la destitution d'Emmanuel MACRON, protecteur de la chasse accidentogène et mortelle.
Parmi les pouvoirs régaliens de l’État figure celui d'assurer la sécurité de la population. C'est même en grande partie sur cela que repose la souveraineté d’une Nation et la légitimité de son dirigeant. En effet, comment un citoyen pourrait-il jouir des droits que l’État lui garantit si son droit le plus fondamental – celui de rester en vie – n'est pas assuré ?
Naturellement, la responsabilité de l’État ne peut être engagée à chaque fois qu'un citoyen est victime d'un délit ou d'un crime, ou qu'il porte atteinte à sa propre intégrité physique par un comportement imprudent et irresponsable.
La Constitution n'impose pas à l’État une obligation de résultat. Mais elle l'adjure bel et bien à une obligation de moyens. L’État doit déployer tous ses efforts et mobiliser toutes ses ressources pour assurer la sécurité publique et la protection des citoyens. Y compris, si nécessaire, en restreignant leur liberté. C'est ainsi, par exemple, que le gouvernement a décidé en juillet dernier de limiter la vitesse à 80 km / h sur les routes secondaires. Pas pour brimer les automobilistes, non. Et encore moins pour renflouer ses caisses avec le montant des amendes infligées aux contrevenants. Non, non. Comme l'a déclaré Édouard Philippe : "L'objectif n'est pas d'emmerder le monde. L'objectif, c'est de faire en sorte qu'il y ait moins de morts et moins de blessés graves".
C'est ainsi également qu'un Maire (autorité décentralisée de l’État) peut décider d'interdire la baignade sur les plages de sa commune si celle-ci s'avère dangereuse et présente un risque accru de noyades. Et qu'il donne à la police municipale la prérogative de verbaliser tout transgresseur (amende de 11 à 33 euros) au motif qu'il met en péril sa propre vie mais aussi celle des sauveteurs qui, le cas échéant, se porteront à son secours.
Oui, la principale mission de l’État est de tout mettre en œuvre pour garantir le droit à la vie de chaque citoyen.
Force est pourtant de constater que l’État français faillit à cette mission dès lors qu'il s'agit de la chasse.
Il refuse non seulement d'interdire cette pratique mais aussi de la réglementer pour la rendre moins létale pour les humains.
Pire encore : l’État français apporte ouvertement son soutien aux coupables au détriment des victimes.
Nous savons que le Président Macron n'aime pas les animaux, qu'il leur dénie tout droit à la vie, que la perspective de leur détresse, de leur souffrance et de leur agonie lui inspire, au mieux, une incommensurable indifférence.
Nous savons aussi que le Président Macron est un ami intime de l'individu cruel et pervers qui déclare à longueur d'interviews la jouissance que lui procure le fait de tuer un animal, à savoir Thierry Coste, lobbyiste de la chasse, conseiller politique de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC), secrétaire général du Comité Guillaume Tell qui soutient les utilisateurs d'armes à feu en France, et «accélérateur » de la démission de Nicolas Hulot, l'ex-ministre n'ayant pas supporté sa présence inopinée à une réunion sur la réforme de la chasse en août dernier à l’Élysée.
Nous savons qu'Emmanuel Macron est aussi très lié à Willy Schraen, Président de la Fédération nationale des chasseurs, le très gros monsieur à la figure cramoisie qu'on voit souvent en photo avec le Président.
Depuis peu, nous savons également que le nouveau ministre de la transition écologique, François de Rugy, s'est pris d'une subite passion pour les chasseurs même si cela peut paraître antinomique avec ses fonctions.
Mais pour autant, le Président Macron et ses sbires savent bien qu'un Chef d’État et ses sbires sont censés agir au nom de l'intérêt national et non en fonction de leurs goûts et accointances personnels.
Or, avec une moyenne de 150 accidents annuels dont 15 mortels, la chasse est une pratique à la dangerosité avérée, qui se révèle donc incompatible avec la sécurité de la population.
La saison 2018-2019 menace d'ores et déjà de virer à l'hécatombe, avec un bilan déjà lourd en cette fin octobre : 30 accidents dont 5 mortels, et plusieurs blessés graves.
Si encore les chasseurs se contentaient de s’auto et s'entre-tuer... on pourrait imputer ces dommages aux « risques du métier ».
Mais la chasse cause des victimes « civiles », tel ce vététiste de 34 ans abattu en Haute-Savoie le 13 octobre ; cet autre cycliste grièvement blessé en Ariège le 21 octobre ; cette fillette de 10 ans qui a reçu une balle dans l'abdomen alors qu'elle pique-niquait avec sa famille le 16 septembre en Haute-Vienne ; ces deux surfeurs pris pour cibles par des chasseurs le 21 octobre dans le Finistère ; ces familles dont le salon a été traversé par des balles de gros calibres (le 16 septembre dans le Lot et Garonne, le 3 octobre dans l'Hérault) et qui frémissent rétrospectivement en pensant que l'un d'entre eux aurait pu se trouver sur la trajectoire.
Et cette septuagénaire qui, le 4 octobre dans le Doubs, a été percutée par un énorme sanglier acculé par une battue, tandis qu'elle roulait tranquillement (et à seulement 67 km / h) sur une route de campagne : Sternum brisé, vertèbres fracturées, hémorragie interne... La malheureuse se trouve depuis en centre de rééducation, le cou ceint dans une minerve et le buste enserré dans un corset. Elle a également recours à une psychologue en raison du traumatisme causé par l'accident et des images qui la hante sans répit : «D’un seul coup, j’ai eu cette vision horrible, qui ne me quitte plus : une tête de sanglier écrasée, sa truffe éclatée et ensanglantée, ses yeux exorbités face aux miens. Lui qui voyait sa mort, et peut-être la mienne. Sa défense a brisé la vitre. J’ai hurlé, hurlé, hurlé… » a-t-elle confié à l'Est Républicain trois semaines après l'accident.
L’État doit tout mettre en œuvre pour que de tels drames ne se produisent plus. C'est, en tous cas, ce que ferait un État digne de ce nom : prendre toutes les mesures pour assurer à chaque citoyen le droit de se sentir en sécurité dans sa maison, même si elle se situe en lisière d'un bois ; le droit de se promener en forêt, de pique-niquer dans un champ, de pratiquer le surf ou de conduire paisiblement sur une route de campagne sans s'exposer à un danger mortel ; le droit de rester vivant et indemne même durant la saison cynégétique.
C'est ce que ferait un État digne de ce nom. Mais ce n'est pas ce que fait l’État français.
Quand il s'agit de sécurité cynégétique, l’État n'assume plus du tout cette mission régalienne et n'est plus animé que par une seule force : la force d'inertie. Il n'est plus du tout désireux de protéger les populations, de prévenir les accidents et de sauver des vies. Il exclue toute disposition allant dans ce sens. Aucune mesure n'est prise. Aucun Édouard Philippe ne vient déclarer aux chasseurs mécontents : "L'objectif n'est pas d'emmerder le monde. L'objectif, c'est de faire en sorte qu'il y ait moins de morts et moins de blessés graves".
Non. Dès qu'il s'agit de la chasse, les accidents et les décès sont tolérés.
Le problème est qu'en se montrant si complaisant avec les chasseurs, en dépit des 5 morts et des nombreux blessés déjà à déplorer au cours des trois derniers mois, l’État se rend clairement coupable de mise en danger de la vie d'autrui. Et même de complicité active d'homicides puisque, en instaurant un super rabais sur le permis de chasse (200 € au lieu de 400), l’État a contribué à accroître le nombre, et donc le pouvoir de nuisance, des chasseurs.
Comment un Chef d’État peut-il favoriser la détention et l'usage des armes à feu chez des personnes incapables de distinguer un cycliste d'un sanglier et un surfeur d'un faisan ?
Comment un Chef d’État peut-il favoriser la détention et l'usage des armes à feu chez des personnes qui ont une fâcheuse tendance à tirer d'abord et à identifier la cible après ? (7 octobre dans l'Eure : un chasseur est criblé de plombs par son comparse qui croyait tirer sur une perdrix).
Comment un Chef d’État peut-il favoriser la détention et l'usage des armes à feu chez des personnes qui ne savent manifestement pas viser (30 septembre en Dordogne : un homme blesse grièvement son beau-père à la poitrine en voulant abattre un perdreau), et se révèlent particulièrement maladroits dans le maniement de leurs fusils ? (15 août en Savoie : un chasseur tire accidentellement dans la jambe de son coéquipier ; 2 septembre dans le Lot et Garonne : un chasseur se tire accidentellement une balle dans le bras, provoquant l'arrachement de celui-ci ; 14 septembre dans le Var : un chasseur se blesse mortellement en manipulant son arme ; 30 septembre dans le Nord : un chasseur se tire accidentellement une balle dans le pied).
Comment un Chef d’État peut-il privilégier le plaisir funeste de 2 % de la population au détriment de la sécurité et du "droit à la vie" des 98 autres pour-cents ?
Un tel manquement n'est pas compatible avec la poursuite de l'exercice de son mandat et justifie une procédure en destitution, telle que prévue par l'Article 68 de la Constitution. Et nous appelons les députés et sénateurs à prendre leurs responsabilités et à engager au plus vite cette procédure.
Qui protège la chasse (au mépris des vies humaines) doit perdre sa place !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.