Pour que le cheval obtienne le statut d'animal de compagnie

Aujourd'hui, en France, le cheval est encore considéré comme un animal de rente. Pourtant cet animal beau et sensible, ayant accompagné l'homme durant des siècles sur les champs de bataille, mériterait qu'on le traite avec un peu plus d'égards. 

Le cheval fait la richesse de certains sur les hippodromes ; pour toute reconnaissance, on l'envoie à l'abattoir quand il n'est plus rentable, on s'en débarrasse comme un déchet que l'on jetterait à la poubelle, quand on devrait lui offrir de vieillir paisiblement.

Vous ne pouvez pas indéfiniment faire passer l'argent avant l'éthique. Le fait de manger du cheval ne diffère pas de celui de manger du chien. Comment pouvons-nous faire cela à celui qui est et qui fut le compagnon de tant de cavaliers ?

Quant à la tradition, elle ne peut servir en permanence de prétexte au maintien des pratiques les plus abjectes. La tradition ne peut servir de prétexte pour empêcher le progrès moral. La tradition ne peut être un prétexte pour continuer de faire couler le sang ! 

Que la France s'illustre dans ce combat et fasse honneur à l'idéal de tolérance défendu par les Lumières ! Pourquoi l'homme serait-il le seul à mériter notre empathie ? 

Tant que rien ne sera fait, nous lutterons pour que cela change. Nous lutterons pour que le cheval obtienne le statut d'animal de compagnie. Il mérite qu'on le traite enfin avec dignité. Le cheval est un ami de l'homme.
On ne mange pas ses amis.