Le chat Hiro doit rester avec sa famille

Hiro chat d'environ 2 ans et demi, a été sorti d'une fourrière à l'été 2013.
La couverture d'une association de protection animale étant nécessaire pour que la fourrière donne l'autorisation de sortie, une bénévole a sollicité la participation de l'une d'elles, qui a d'abord refusé, puis cédé lorsque cette bénévole a proposé de prendre en charge ses frais de sortie de fourrière, ainsi que ses premiers soins, sa castration et sa vaccination, et la recherche de familles pouvant l'accueillir.

Hiro est donc identifié au nom de cette association, ce qui est son seul lien (et non des moindres bien sûr) avec l'association. Hiro a fait sa quarantaine dans une première famille en région parisienne puis a rejoint fin juillet une famille d'accueil longue durée dans le Nord de la France. C'est un chat très craintif, qui doit être sociabilisé. Mais sa famille d'accueil poursuit ses efforts pour que cela s'améliore.

Il y reste jusqu'en décembre 2013, date à laquelle sa famille d'accueil doit déménager et sollicite donc la présidente de l'association, afin qu'une nouvelle famille lui soit trouvée. Voyant la présidente ennuyée et ne trouvant pas de solution, je lui ai proposé de l'accueillir chez moi. La présidente me donne alors les coordonnées de sa famille et nous organisons le covoiturage. Je vais moi-même, à mes frais mais avec la parole de la présidente de l'association que ces frais seront pris en charge, chercher Hiro, qui est à 650 km aller de mon domicile.

Je fais donc 1300 km en une journée pour aller chercher mon nouveau petit protégé, qui contre toute attente, s'habitue rapidement à son nouveau foyer, fait connaissance lentement mais sûrement avec mes trois autres chats. Hiro devient petit à petit un chat sociable, il accepte les caresses, semble les apprécier, pour finir par les réclamer de lui-même et ronronner comme un moteur.

En mars 2014, je fais part à l'association dont dépend Hiro, de mon souhait de l'adopter. La responsable de l'équipe chats de l'association me propose une visite pré-adoption que j'accepte bien sûr. Puis le lendemain, elle me fait savoir que finalement la présidente de l'association refuse cette adoption. Motif : elle n'a pas apprécié que je réclame le remboursement des frais de trajet qui m'étaient pourtant promis, ni que j'émette des réserves et critiques sur la gestion de certains animaux.

Par vengeance, l'adoption de Hiro m'est donc refusée, et quand je souhaite m'expliquer, je me vois répondre qu'"après ce qu'il s'est passé, je dois bien comprendre pourquoi l'adoption n'est pas validée."

Alors non, je ne comprends pas. Je ne comprends pas le rapport entre nos désaccords et le refus d'adoption de Hiro. Je ne comprends pas pourquoi Hiro devrait payer pour les problèmes d'humains.

Je sais comment réagit Hiro lorsqu'il est arraché à son foyer, la mise en caisse de transport est une épreuve pour lui, le moindre changement aussi, il se met alors à respirer difficilement, la gueule grande ouverte, il vomit, il est extrêmement stressé. Je l'ai constaté notamment lorsque par deux fois je l'ai emmené chez le vétérinaire, frais vétérinaires que j'ai pris également entièrement à ma charge.

Hiro est très attaché à son foyer, à ses congénères, il a ses habitudes ici, il a de l'affection, des croquettes de qualité, des parties de jeux et de toilettage avec les autres chats. Son départ serait terrible, à la fois pour lui, pour les autres chats, ainsi que pour moi qui aurais l'impression de l'avoir purement et simplement abandonné.

Par cette pétition, je vous demande de me laisser sa garde, de le laisser dans son environnement, de ne pas l'arracher à un bonheur qu'il a bien mérité, de ne pas le perturber inutilement et cruellement !

L'association a en effet intentée une action en justice pour faire mandater un huissier afin qu'il constate la présence de Hiro (que je "séquestrerais") chez moi, et me faire condamner à 50 euros d'amende par jour tant que je ne l'aurai pas ramené moi-même à mes frais à l'association à 250 km de chez moi.

Le service juridique de la fondation Lamart (que je remercie car c'est la seule qui a daigné me répondre alors que j'ai contacté de très nombreux organismes de protection animale) m'a informé que selon l'article 1947 du Code Civil, tant que le propriétaire légal d'un animal, soit l'association car Hiro est identifié par puce à son nom, n'avait pas remboursé les frais liés à la garde de cet animal il ne pouvait exiger qu'il lui soit remis.

Charlotte