Quel est, selon les mairies, le plus grand fléau pour les océans ?
Les marées noires ? Non, trop facile.
Le plastique ? Non plus, car alors les bouteilles, emballages, et couverts jetables y seraient interdits.
Non, mesdames et messieurs, à en croire de plus en plus de maires du littoral,
la priorité numéro UNE pour protéger les plages, est d’y interdire les chiens.
Car c’est bien connu, ce sont les chiens qui dégradent les rues, laissent leurs canettes derrière eux, et taguent les murs…

Oui, les chiens risquent de faire leurs besoins une fois ou deux dans la journée, c’est vrai. Mais une déjection canine peut être ramassée et jetée dans une poubelle. Exactement comme les emballages en plastique - sauf qu’à ma connaissance,
on n’a encore jamais retrouvé une baleine échouée sur la plage, l’estomac rempli de crottes de chien.
Il y a quelques années, uniquement les plages très touristiques étaient interdites aux chiens. Aujourd’hui, impossible de promener nos chiens sur les plages de notre enfance –
même tenus en laisse.
Même en ayant des sacs à déjection canine sur soi.
Côte d’Opale ; Bretagne ; Normandie ; Aquitaine : Centre Ouest-Atlantique ; Languedoc-Roussillon ; Provence-Alpes-Côte d’Azur… De plus en plus de plages sont concernées – même hors périodes estivales. Parfois, même les digues nous sont interdites !
Nos chiens ne sont pas des monstres. Eux aussi ont le droit de profiter des promenades dans les vagues. Cela limiterait les abandons de l’été, ou les chiens qui meurent de chaud enfermés dans leur voiture.
Nous comprenons les préoccupations des maires. Nous ne demandons pas de faire des plages des lieux anarchiques, où les chiens coursent les baigneurs et font leurs besoins près des transats.
Nous comprenons et soutenons la prise de certaines mesures où tout le monde est gagnant. En voici quelques exemples, qui pourraient encadrer l’autorisation des chiens sur le littoral français :
- L’obligation de tenir son chien en laisse pendant les périodes estivales
- L’obligation de museler son chien s’il présente des risques d’agressivité
- La verbalisation des maîtres qui n’ont pas de sacs à déjection canine sur eux – et de ceux qui ne ramassent pas après leur chien. Le montant serait alors égal une amende pour abandons d’ordures et déchets plastiques sur la plage.
- L’installation de distributeurs de sacs à crottes à l’entrée des plages – dont l’utilité est prouvée, leur présence contribue systématiquement à la propreté des villes.
- Et, pour les plages particulièrement touristiques, la mise en place de zones spécifiques sur lesquelles les chiens sont admis ; ou au moins d’horaires d’ouvertures autorisées.
Je m’adresse donc à tous les maires et préfets du littoral français ; et
je leur demande de ne pas systématiquement pénaliser les chiens et leurs propriétaires qui profitent de la plage dans le respect de l’autre et de l’environnement.Nos chiens aussi ont le droit de profiter du littoral. Soutenez-les,
signez la pétition.