Non aux élevages industriels de dindes!

Monsieur le Ministre,

Souvent il est question des exécrables conditions d'élevage des poulets, des cochons, des canards à foie gras, récemment des vaches. Mais qui se soucie des dindes, qui subissent dans le même type d'élevage des traitements d'une cruauté sans nom.

"La grande majorité des dindes élevées en France, est élevée dans des bâtiments sans fenêtre qui peuvent contenir jusqu’à 25 000 oiseaux qui passent toute leur courte vie dans ces hangars surchargés sombres et où l’environnement est appauvri. Des densités d’élevage très fortes sont utilisées pour obtenir une production maximum. Les hangars sont surchargés à tel point que lorsque les dindes atteignent leur poids d’abattage, on peut à peine apercevoir le sol ; la seule chose qui est visible est un amas de dindes. Les dindes élevées intensivement sont contraintes de vivre sur une litière qui bien souvent devient humide et sale et produit un gaz à très forte odeur d’ammoniaque. Il n’est donc guère surprenant que beaucoup d’oiseaux souffrent d’ulcères aux pattes et de boiteries.

Parce que les densités d’élevage sont très fortes et que l’environnement est appauvri, les dindes sont souvent très agressives les unes envers les autres. C’est pour limiter ces comportements agressifs et se protéger de la menace du cannibalisme que la plupart des dindes sont gardées dans la semi pénombre. Beaucoup de dindes meurent dans ces hangars chaque année. Parmi elles, certaines meurent de faim : ce sont de jeunes oiseaux qui n’ont jamais appris à atteindre leur nourriture et les points d’eau. Certaines dindes sont élevées dans des bâtiments avec des fenêtres ouvertes sur l’extérieur. Ces bâtiments ont donc un éclairage et une ventilation naturels.

Toutefois, en règle générale, là aussi les oiseaux sont confinés dans des densités très importantes, dans un environnement toujours très appauvri. Dans ces hangars, les agressions et le problème du cannibalisme sont souvent contrôlés en débécquant les oiseaux. Cette amputation douloureuse nécessite d’utiliser un fer chauffé à blanc ou une paire de sécateurs tranchants ou des ciseaux pour couper une partie du bec parfois juste devant les narines." (Source : pmaf.org)

Sans parler de leur reproduction artificielle, de leur nourrissage complété d'antibiotiques, de l'atrocité de leur abattage. Cela n'est qu'un exemple d'une partie de ce que subissent ces bêtes. Cette barbarie est inacceptable, intolérable.

Je vous demande d'assumer votre rôle de ministre de l’Écologie et de lutter, d'interdire ce type d'élevage, non seulement pour améliorer et respecter le bien-être de ces animaux mais aussi la qualité de leur viande.

Dans l'espoir de votre attention bienveillante, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, mes meilleures salutations.

Marianne Perdu