D’ici à 2028, les 120 cirques de France ne pourront plus détenir d’animaux sauvages ni les mettre en spectacle. Si cette avancée législative, officialisée en 2021, est une bonne nouvelle pour les animaux, reste à savoir ce qu’ils vont devenir… Nous demandons donc au gouvernement de tout mettre en œuvre pour offrir à ces animaux utilisés à des fins de divertissement une retraite adaptée à leurs besoins.
Après des années de bons et loyaux services à émerveiller le public, les animaux de cirque méritent une vie paisible. Il serait inacceptable de les mettre à mort. Pourtant, si les fauves, éléphants, zèbres, ours et autres espèces sauvages détenues en captivité dans les cirques ne trouvent pas de solution pour leur réhabilitation, on peut craindre leur euthanasie.
Trouver des lieux de vie pour ces animaux sauvages est un réel défi : il ne suffit pas de les accueillir ; il faut aussi être capable de prendre soin d’eux pendant des années, jusqu’à la fin de leur vie. Cela implique non seulement de les héberger dans des environnements sécurisés adaptés aux besoins de chaque espèce et de chaque individu, mais également de leur apporter la nourriture et les soins vétérinaires parfois très coûteux. Pour ces animaux imprégnés par l’Homme (qu’il serait impossible de relâcher dans leur habitat naturel), il est également indispensable de leur permettre de conserver des contacts avec des humains, ainsi que la dépense cognitive dont ils ont besoin. Un challenge que peu de structures sont capables de relever…
Il est donc urgent de chercher des solutions dès maintenant. Les animaux de cirque doivent avoir une perspective d’avenir assurée dès aujourd’hui, afin de ne pas se retrouver sans alternative à l’euthanasie dans quelques années, lorsque les cirques ne pourront plus les détenir.
Nous demandons à l’Etat d’œuvrer auprès des associations et structures capables d’accueillir ces animaux, en leur apportant son soutien financier. Si les lieux d’accueil venaient à manquer, il faudrait que l’Etat prenne à sa charge la création de sanctuaire(s) dédiés à ces animaux. Enfin, l’accompagnement des professionnels du cirque (dresseurs) vers une reconversion doit également être prise en charge.