Madame la Ministre de l'écologie et du développement durable,
Suite à l'autorisation, par dérogation, de la chasse au grand gibier, nous avons l'honneur de vous adresser l'expression de notre mécontentement.
Alors que votre gouvernement reconfine 67 millions de Français, sans se soucier des conséquences économiques et humaines désastreuses sur les commerçants, les restaurateurs, et les personnes isolées, vous venez d'autoriser la chasse au grand gibier sous prétexte "d'éviter un accroissement des dégâts faits aux cultures, aux forêts et aux biens par une prolifération des populations de grand gibier comme les sangliers ou les chevreuils".
Et je ne parle pas du désastreux décret qui prévoit l'avancement de deux mois de la chasse d'été...
Nous ne sommes pas dupes et savons pertinemment qu'ils s'agit encore une fois de la réponse du gouvernement aux pressions exercées par les lobbies de la chasse qui, une fois de plus nieront les faits.
Quand on sait que les Français rejettent massivement la chasse - près de 70 % s'y disent farouchement opposés (sondage IFOP 2019, source 30 millions d'amis) - cette nouvelle exception dont le but est de plaire à une ultra-minorité, alors que l'exécutif empiète sur nos libertés les plus essentielles en nous interdisant l'accès libre à nos plages, nos forêts... est tout simplement scandaleuse.
En clair, des hommes en fusil pourront déambuler et se regrouper en forêt (quel confinement ?) sur un territoire large, tandis que d'autres sans fusil « prendront l'air » dans un cercle d'un kilomètre imparti par les autorités. Quel étrange traitement dans l'égalité de circulation des citoyens français ?
Par conséquent, nous faisons appel à votre bon sens et plus largement à la logique démocratique pour faire annuler ce décret. Nous ne manquerons pas de diffuser largement notre opposition car un jour la situation liée aux dangers de la chasse doit cesser. Il en va du respect de tous.
Veuillez accepter, Madame la Ministre, nos salutations.
Nous avons l'illusion de croire que nous ne serons pas éternellement manipulés et floués par des décisions arbitraires et politiciennes.
Daphné Faure
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