19/10/2025
Devant le refus des instances officielles d'organiser pour les habitants de Champ-du- Boult une réunion d'information sur le problème de la gestion de l'eau et des pollutions les concernant, l'association
ARiMAGE (***) et avec le soutien d'Anticor avait invité toutes les personnes concernées (physiques et morales) à une présentation factuelle dont on retrouve la trame
ici.
Cette session a eu lieu vendredi 17 octobre de 17H00 -19h00, elle a permis de soulever la question des responsabilités, des réseaux en cause, des législations, des politiques mises en oeuvre par les autorités locales et au-delà des préjudices (locaux et élargis au bassin versant - voire photo de l'écluse de Vire), des coûts dénoncés ou cachés, que les dommages persistants ne font qu'aggraver de jour en jour, et que les citoyens devront supporter. La session a été positive: tous les points prévus ont été abordés et discutés dans le calme pour aboutir à un ensemble de constats :
- rien n'est fait à ce jour pour mettre fin aux pollutions qui affectent une citoyenne, ses animaux, sa propriété et tout un bassin versant
- les risques étaient et sont connus des locaux depuis plus de 20 ans : des eaux usées sont rejetées sur et sous la voie publique
- la gestion par les autorités révèle de très probable prises illégales d'intérêt. Certains auraient bénéficié d'un marché public de "mise en conformité" des assainissements en 2018, tandis que d'autres ont rénové à leurs frais, et que la plupart ont préféré ne rien faire, informés, ou non, de ce marché public
- LA SOLUTION est connue depuis 20 ans : plus on attend, plus il sera difficile de réparer, plus les préjudices irréversibles apparaîtront : si curer mon "étang de 200m2 est estimé à 105000€" par l'experte, combien coûtera la restauration du lac de la dathée ?
La conclusion a été tristement factuelle : ma propriété sert de station d'épuration et d'épandage dysfonctionnelle, hors de contrôle et dangereuse. 5ha ont été sacrifiés bien que classés dans le même temps en "zone protégée". En réalité, c'est tout le bassin versant qui fait les frais de cette gestion crapuleuse.
Le terrain (ou sa partie "la plus en aval du bourg") aurait dû être racheté par la commune il y a 30 ans pour y implanter une station d'épuration fonctionnelle et sous contrôle. "Nuançons" toutefois l'impact de cette réunion puisque la politique de la chaise vide a prévalu. Seulement 7 personnes se sont déplacées (dont une journaliste locale et 4 habitants de bourgs voisins engagés sur ces problématiques) : 2 habitants locaux !
Bbien trop peu pour un litige ayant conduit à l'ouverture d'une information judiciaire et qui engage les responsabilités pénales de 2 maires, Mr Ravenel et Mr Madeleine, du président du Syndicat des eaux, Mr Hermon, de sa directrice Mme Prinzbach, et des habitants informés depuis des années de la non conformité de leur assainissement et des plaintes déposées. Alors qu'une pétition contre "Mme X", pour dénoncer les coûts des procédures que la victime cause en osant se plaindre, mobilise des dizaines de signataires , la réunion, portant justement sur la question des coûts et de ceux qui devront tôt ou tard les supporter, n'a intéressé que 2 locaux.
Il est donc paradoxal que des citoyens assez indignés pour apposer leur signature sur une pétition visant à stigmatiser et faire taire, voire "éjecter" une victime, à "inciter à la haine" en quelque sorte, par peur de devoir payer pour des pollutions dont ils sont pour certains à l'origine, ne souhaitent pas en savoir plus sur la réalité bien plus effrayante de ces coûts et la responsabilité de ceux qui CHOISISSENT de les voir augmenter, persuadés qu'ils sont de leur impunité.
Il a été rappelé ou précisé car cette information n'a jamais été diffusée que j'ai tenté 4 mois de médiation avant d'entrer en contentieux; les frais juridiques dont se plaignent les habitants sans se poser la question des dommages exorbitants, et du préjudice sanitaire, moral, environnemental et économique causés par des égoûts déversés en toute illégalité, jour après jour, chez leur voisine, auraient pu être évités. L'aggravation des préjudices, l'inaction persistante incompréhensible, illégale, des autorités, la gabegie environnementale, sanitaire et économique encore une fois qui touche la Dathée et Vire, auraient pu être évitées depuis plus de 2 ans.
Alors on veut parler des coûts quand il s'agit de s'en prendre à la victime pour la "tabasser" moralement, sinon parfois la menacer d'un passage à tabac bien physique, mais lorsque le prix de l'eau augmente, lorsque les élus mentent, lorsque les procédures ne sont destinés qu'à faire durer pour protéger les élus jusqu'à la fin de leur mandat, il n'y a plus personne, ou plutôt, il n'y a que 6 citoyens, pas un de plus.
On veut menacer, on veut haïr, on veut un bouc-émissaire vulnérable et isolé mais on ne veut pas trop réfléchir, finalement. Certains dans la rue m'ont dit : je ne suis pas intéressé. Une femme anglaise est venue à l'ouverture de la réunion mais est partie avant le début : venait-elle VOIR qui serait là ?
Ceux-là ont jugé utile de signer, ce sont les mêmes qui cherchent à faire taire et s'organisent, font du porte à porte pour cette pétition dont ils ne savent par ailleurs que faire, dont le maire a connaissance et à laquelle il ne met pas un terme en dépit de son rôle de garant de la paix sociale. Ce sont les mêmes qui s'offusquent des couts juridiques qui ont été inutillement générés depuis plus de 2 ans par le refus obstiné des autorités compétentes à assumer leurs erreurs: dans la gestion des eaux pluviales et pour les carences de controle des eaux usées de certains de leurs administrés. Ce désespérant bas niveau de participation (moins de 4% de présence) pose la question critique des droits et devoirs des citoyens dans la gestion locale. D'autant plus sur un sujet aussi sérieux que celui de la qualité des eaux pour notre santé et la préservation de la biodiversité. La Mairie aurait-elle, comme elle l'a pratiqué depuis le début avec une éfficacité qui questionne, réussi à décourager ses administrés de toute volonté de s'informer de manière contradictoire et librement? Difficile à expliquer, sinon par les conséquences des nombreuses campagnes de calomnies et de désinformation menées antérieurement . Dans le cas contraire, la conclusion à en tirer serait bien plus préoccupante pour notre démocratie que l'absence de probité de quelques personalités en charge localement de cette gestion. D'autres associations, comme CC14 et Anticor déjà engagées dans ce dossier, se doivent d'en comprendre les enjeux.
Sans citoyens acteurs de la démocratie locale, celle-ci est, et sera une proie facile à toutes les formes de corruption : ici les citoyens acteurs d'une campagne de harcèlement, se révèlent complices et supporters de l'opacité et des dérives qui empêchent la démocratie et la détournent de sa fonction de protection de l'intérêt général : l'intérêt général, dans une commune ne peut être l'intérêt du plus grand nombre à enfreindre les lois et effacer une victime ou l'éliminer.
La démocratie, pas plus que les pollutions (comme tente d'argumenter le syndicat) ne peut être "nuancée" en fonction du territoire et des opportunités électoralistes ou économiques. L'Etat de droit, c'est garantir les mêmes droits, les mêmes devoirs pour chacun et pour la défense du bien commun, peu importent qu'une bande de malfaiteurs s'organisent pour tenter de faire du délit généralisé, une forme de "(non-)droit commun local".
Le préfet, le procureur, les juges sont les piliers de cet état de droit. Que font-ils face à ce désastre identifié alors que des solutions sont connues, évidentes, inévitables et faciles à mettre en oeuvre ? pourquoi cautionnent-ils la persistance de risques sanitaires et environnementaux qui ont déjà fait plusieurs victimes et mettent des milliers de citoyens en péril ? (photo de l'écluse de Vire : eau gérée par le même Syndicat)