Née d'une histoire bouleversante celle d'un hippopotame sauvé d'un cirque et enfin envoyé dans un sanctuaire africain l'association Tonga Terre d'Accueil voit le jour en 2008 à l'initiative de l'Espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine. L'objectif : offrir une solution aux autorités lorsqu'un animal sauvage doit être retiré à un particulier, à un cirque ou à un trafic, et qu'aucune structure publique n'est prévue pour l'accueillir. 


Depuis des années, le parc recueillait déjà des animaux en détresse, mais l'ampleur du trafic, notamment chez les primates et les félins, a rendu nécessaire la création d'un lieu spécialement pensé pour ces animaux. Tonga devient alors un refuge transitoire où chaque animal reçoit des soins, une alimentation adaptée, un suivi vétérinaire et un environnement bien plus sécurisé que celui qu'il a connu jusque-là. 


Aujourd'hui, l'association dispose de plusieurs bâtiments spécialisés : quarantaines, espaces pour primates et petits félins, et grands enclos adaptés aux lions et aux tigres. Une équipe de soigneurs et de vétérinaires y travaille quotidiennement pour stabiliser les animaux, leur redonner des repères, et quand c'est possible, les préparer à intégrer une structure définitive.


 Car Tonga n'est pas un lieu d'exposition, il n'y a pas de visiteurs et donc aucune exploitation des animaux. Le refuge sert uniquement à leur offrir un cadre de soins avant de leur trouver un avenir durable.  Une grande partie des animaux recueillis sont nés en captivité, souvent retirés très jeunes à leur mère. Ils n'ont pas appris à chasser, à se protéger ou à reconnaître les dangers. Certains n'ont aucune traçabilité génétique et pourraient mettre en péril des populations sauvages. Pour les grands prédateurs lions, tigres, panthères, une réintroduction serait tout simplement dramatique.  


C'est pourquoi Tonga privilégie deux types de solutions : 


  • des parcs zoologiques sérieux, capables d'offrir un espace adapté et un suivi sur le long terme ; 

  • des sanctuaires étrangers, quand les conditions sont réunies pour leur offrir de très grands espaces sécurisés. 


Certaines espèces, comme les servals, peuvent parfois être “résensauvagées” dans des réserves. Tonga l'a fait récemment pour quatre individus dans le cadre du ROAR Project, un cas exceptionnel qui prouve que, pour certains animaux, une seconde vie en liberté est encore possible.

La détention d'un animal sauvage est strictement encadrée par la loi. Sans autorisation, posséder un lion, un serval ou un primate est interdit. Pourtant, les réseaux sociaux banalisent ces pratiques et alimentent un marché parallèle déjà très développé. 


En accueillant les animaux saisis, Tonga aide l'État à appliquer la réglementation et empêche que ces animaux finissent abandonnés, maltraités ou euthanasiés faute de solution.

Derrière l'association, on retrouve une équipe soudée, soigneurs, vétérinaires, personnel du parc et un Conseil d'administration très impliqué. Tous travaillent avec un objectif commun : offrir un quotidien digne à des animaux qui n'ont jamais connu de vie stable. 

Tonga se prépare actuellement également à accueillir davantage d'animaux avec la mise en place progressive de la loi “bien-être animal” qui mettra fin à l'utilisation d'animaux sauvages dans les cirques d'ici 2028. 


Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur leur site Internet.