Le nom de l'association rend hommage à Tilikum, orque mâle tristement célèbre. Capturé en 1983 alors qu'il est encore jeune, il est transféré dans plusieurs parcs marins où il est maintenu pendant plus de 30 ans dans des conditions difficiles (isolement, manque d'espace, stress extrême).
Tilikum est impliqué dans la mort de trois personnes, dont l'entraîneuse Dawn Brancheau en 2010. Cet incident a marqué un tournant médiatique majeur et a inspiré le documentaire "Blackfish" (2013), qui révèle les conditions de vie des orques captifs et provoque un choc d'opinion mondial.
L'association Tilikum's Spirit, créée officiellement en 2024, milite donc pour la fin de la captivité des orques et plus spécifiquement de tous les animaux marins captifs oiseaux, pinnipèdes, poissons, cétacés…
Origines et raison d'être de l'association
Tilikum Spirit naît de l'élan d'un collectif formé dès 2022, rassemblant biologistes marins, éthologues, juristes et citoyens préoccupés par la situation des cétacés captifs en France. Ce collectif se constitue d'abord autour d'un travail d'observation régulier des orques du Marineland.
C'est finalement le projet de transfert des orques (Inouk, Wikie, Keijo) de ce parc du sud de la France vers un parc au Japon, présenté en 2023, qui a décidé le collectif a créé son association.
Fondée en 2023 et officiellement constituée en avril 2024, l'association se structure légalement pour répondre à l'Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) lancé par l'État, en proposant une alternative à la captivité des orques de Marineland via la création d'un sanctuaire marin sur la côte méditerranéenne.
Un sanctuaire concret et une stratégie complète
Le projet de sanctuaire proposé par l'association vise à maintenir les orques dans un milieu protégé en bord de mer, avec zones d'observation terrestre, installations pour les soins vétérinaires, et environnement conforme aux besoins biologiques.
Le site d'Antibes (Parc Marineland) serait alors reconverti, accueillant également dauphins, requins et oiseaux marins actuellement en captivité, dans une logique de soin, réhabilitation et, si possible, de les relâcher.
Pour atteindre cet objectif, Tilikum's Spirit déploie trois axes d'actions :
Documentation sur le terrain : suivi continu des animaux du parc, en lien avec les soigneurs, permettant une connaissance fine de l'état des cétacés.
Lobbying ciblé : participation à l'AMI, échanges avec le ministère de la Mer et l'IGEDD, appui médiatique pour orienter les décisions publiques.
Mobilisation citoyenne : actions régulières dans les médias, tribunes, pétitions, conférences publiques et présence sur les réseaux, pour entraîner la société derrière l'idée d'un sanctuaire plutôt qu'un transfert à l'étranger.
Loin d'un militantisme traditionnel, l'association construit une alternative crédible et humaniste à la captivité. Elle rappelle que le respect du vivant ne se limite pas à une compassion de façade, mais implique des choix de société clairs et durables.
Aujourd'hui, Marineland est fermé au public et de nombreux animaux marins parmi les orques et dauphins sont en attente d'une place dans un sanctuaire.
Pour suivre le destin des animaux du parc d'Antibes ainsi que les actualités de l'association, vous pouvez consulter le site internet de Tilikum's Spirit ou encore ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram).