Sea Shepherd est une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1977 par le capitaine Paul Watson, co-fondateur de Greenpeace.
Sa mission principale : protéger la vie marine et faire appliquer les lois de conservation des océans, souvent ignorées ou contournées.
Dans l'hexagone, l'antenne Sea Shepherd France (SSF), à bord de ses navires, intervient contre les actes de braconnage, la pêche illégale, la chasse aux cétacés, ou encore la destruction des habitats marins. Elle agit là où les autorités échouent ou ferment les yeux, en s'appuyant sur une flotte de bateaux et un réseau de bénévoles engagés.
Les principales actions de Sea Shepherd France
Loin des actions symboliques, l'association privilégie une présence directe sur le terrain, en mer comme sur les côtes. Chaque campagne est pensée comme une réponse ciblée à une menace concrète et surtout adaptée aux contextes locaux. Cette stratégie lui permet de mener des opérations à fort impact, dont certaines sont devenues emblématiques.
Chaque année, principalement en hiver, près de 10 000 dauphins meurent sur les côtes françaises, surtout dans le golfe de Gascogne. Ces morts ne sont pas dues à un massacre direct, mais à des prises accessoires (ou bycatch) : les dauphins se retrouvent pris dans les filets de pêche, notamment ceux des chalutiers pélagiques industriels. Pour dénoncer cette hécatombe, Sea Shepherd France mène une Opération “Dolphin Bycatch” et organise des patrouilles en mer, récolte des preuves et mobilise l'opinion publique pour alerter sur le sujet et sortir de l'inaction.
Plus au sud, à Mayotte, la mission “Nyamba” pilotée également par l'ONG, se concentre sur la protection des tortues vertes, régulièrement victimes de braconnage lorsqu'elles viennent pondre sur les plages. Des équipes de volontaires assurent des rondes nocturnes et mènent des actions de sensibilisation auprès des habitants.
Un engagement militant
A la différence de certaines antennes d'autres pays, Sea Shepherd France assume une posture militante forte. Loin des campagnes classiques de sensibilisation, l'organisation choisit de se rendre directement sur les zones de conflit : haute mer, zones protégées, sanctuaires marins.
Ses interventions consistent à documenter les infractions environnementales, à perturber les activités illégales en mer et à collaborer, lorsque cela est possible, avec les autorités locales pour faire appliquer le droit international.
L'association défend une vision radicale mais non violente : celle de l'action concrète et immédiate pour sauver la vie marine.
Mais cette position militante n'est pas sans risques…
Rappelez-vous en juillet 2024, le fondateur Paul Watson avait été arrêté par les autorités danoises. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par le Japon. Son incarcération a duré durant de très longues semaines avant d'être innocenté et libéré en Décembre 2024 suite à une très forte mobilisation citoyenne notamment via deux pétitions lancées sur MesOpinions : Emmanuel Macron doit demander la libération de Paul Watson ! et Nous, citoyen(ne)s français(e)s, souhaitons que Paul Watson devienne l'un des nôtres.
À contre-courant du silence et de l'inaction, Sea Shepherd France refuse de reculer, même face aux pressions ou aux poursuites. L'ONG compte bien poursuivre sa mission avec une grande détermination et ainsi défendre la vie marine là où elle est menacée, coûte que coûte.
En témoigne leur dernière mobilisation pour sauver les cétacés du Marineland.