Il y a des idées absurdes, et puis il y a celles qui franchissent dangereusement la ligne de l'indécence.

En Chine, un homme a cru bon de transformer le capot de son SUV en aquarium mobile, y enfermant des poissons vivants sous une fine couche de plastique transparent. Résultat : des poissons prisonniers d'une poche d'eau, exposés en pleine rue, sous le soleil, au mépris total de leur souffrance.

La vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre les animaux “nageant” péniblement dans un espace ridicule, sans oxygénation ni protection. Certains internautes y ont vu une « œuvre artistique ». La majorité y a vu ce dont il s'agit réellement : de la cruauté animale. 

Interrogé, l'homme a expliqué qu'il avait « oublié son seau lors d'une sortie pêche » et qu'il avait improvisé ce dispositif « juste pour ramener ses poissons ». Pourtant, d'autres séquences montrent le même véhicule avec d'autres espèces, y compris des crabes. L'acte isolé ressemble bien à une mise en scène répétée.

Il est important de rappeler que les poissons ne sont pas des objets décoratifs. De nombreuses études scientifiques ont démontré qu'ils ressentent la douleur, le stress, la peur. Ils perçoivent leur environnement, réagissent à la détresse, et sont parfaitement capables de souffrir lorsqu'ils sont privés d'oxygène ou confinés dans des conditions inadaptées. Les traiter comme tel n'est pas seulement irresponsable c'est tout bonnement monstrueux.

Heureusement, les autorités sont rapidement intervenues. La police routière a jugé cette transformation illégale et a interdit au véhicule de circuler dans cet état. Une décision logique mais seulement motivée par les règles de sécurité en vigueur et non pour la maltraitance animale. Ces animaux ont été utilisés comme des accessoires vivants, au mépris de leur bien-être, pour attirer l'attention.

Ce scandale en dit long sur la banalisation de la souffrance animale dans certains contextes. Transformer un être vivant en objet, même pour quelques minutes, même « pour rire », c'est déjà franchir une ligne. Et dans ce cas précis, c'est l'avoir piétinée.