À Viriat, dans l'Ain, une petite ponette nommée Sissy a été retrouvée morte dans son pré, tuée d'une balle puis mutilée dans la nuit. Une violence incompréhensible, qui laisse sa propriétaire anéantie et tout un village sous le choc.
Dimanche après-midi, Sissy profitait encore tranquillement de son enclos, comme elle le faisait chaque jour depuis son arrivée dans la famille d'Émilie. Âgée de 22 ans, cette ponette Shetland menait une retraite. Rien ne laissait présager un tel cauchemar.
Mais dans le pré qu'elle loue, Émilie a retrouvé sa ponette abattue d'un tir en pleine tête, une balle de gros calibre. Le tir n'a pas été déclaré, aucune battue n'était en cours. Des riverains ont entendu plusieurs détonations, d'autres affirment avoir croisé des individus en tenue de chasse. L'enquête devra dire si ces éléments sont liés.
L'autopsie vétérinaire a émis la thèse d'un acharnement sur l'animal. En effet, des images de vidéosurveillance ont montré que l'auteur des faits est revenu à la nuit tombée. Il s'est acharné sur le corps de la ponette pour retirer la balle en lui découpant son oreille avec une précision qui évoque un individu aguerri, venu effacer toute preuve.
Pour Émilie, 21 ans, le choc est indescriptible. Sissy venait tout juste de trouver un foyer après avoir été sauvée d'une situation d'abandon. Elle ne demandait rien, sinon de l'herbe, du calme et un peu d'affection.
Aujourd'hui, la jeune femme oscille entre colère, tristesse et incompréhension. Accident, tir volontaire, jeu macabre ? Elle refuse de tirer des conclusions trop hâtives, mais elle exige que la vérité éclate.
Tenir une arme implique une responsabilité absolue et ce drame, accidentel ou non, montre à quel point la négligence ou la cruauté peuvent avoir de graves conséquences.
L'enquête, confiée au commissariat de Bourg-en-Bresse, ne fait que commencer. Mais pour Émilie, une chose est certaine, la mort de Sissy ne doit pas rester dans le silence.
