Ce samedi 12 juillet à Nîmes, une mule s'est effondrée en pleine rue, lors d'un cortège de mariage. Glissée sur les pavés, tétanisée au sol de longues minutes, elle a dû être aidée par des passants et les forces de l'ordre pour se relever. Puis, elle a été remise à la tâche, attelée à une calèche pour transporter les mariés sous les applaudissements.


Cet incident n'a rien d'anecdotique. Il illustre au contraire une réalité banalisée : le recours encore courant à des équidés pour des trajets urbains, dans des conditions dangereuses pour leur intégrité physique. Les pavés glissants, le bruit, la foule, la chaleur, les attelages lourds… Tout est réuni pour faire de ces événements un calvaire pour les animaux.


Pourquoi continuons-nous à faire passer le folklore ou le romantisme de balades urbaines en calèches avant la sécurité et le bien-être d'un être vivant ?


L'image d'un cheval ou d'une mule tractant une calèche en ville est peut-être « pittoresque » pour certains, mais elle est avant tout archaïque. Ces pratiques sont à rebours de toute considération éthique moderne. Dans un cadre touristique, il ne s'agit pas de tradition : il s'agit d'exploitation.


Nos voisins espagnols, eux, prennent leurs responsabilités. La ville de Málaga a décidé cette année de mettre fin aux balades en calèches, anticipant de dix ans l'échéance prévue. Le bien-être animal et la densité urbaine ont pesé dans la balance.


En France, que faisons-nous, nous ?


Combien d'équidés au sol faudra-t-il encore ?


Il est temps d'interdire les calèches en milieu urbain. Pour que les animaux cessent d'être une distraction au prix de leur santé.