La mozzarella di bufala, ce fromage italien au lait de bufflonne, est aujourd'hui une star des réseaux sociaux et des assiettes françaises. Entre photos alléchantes et recettes tendances, la douceur de sa texture et son esthétique séduisent des milliers de personnes. Mais derrière l'image idyllique de la production « Made in Italy », des enquêtes récentes menées par plusieurs ONG comme Animal Equality et Essere Animali, et relayées par la Fondation 30 Millions d'Amis révèlent des pratiques de maltraitance animale absolument choquantes.
La production de ce fromage repose sur le lait des bufflonnes, qui doivent donner naissance à des petits pour produire du lait. Or, les mâles, considérés comme inutiles pour la production, subissent souvent des traitements cruels. Selon les enquêtes mentionnées précédemment, certains buffles mâles sont abandonnés, maltraités ou même tués de manière illégale. Des images montrent des buffles attachés, traînés sur du béton, laissés à souffrir au soleil ou tués sans présence vétérinaire. Les cadavres sont parfois entassés dans des fosses à lisier ou dissimulés sous de la paille.
Ces pratiques, interdites par la réglementation européenne, sont pourtant documentées depuis plusieurs années par Essere Animali, Animal Equality Italia et d'autres associations.
La France n'est pas étrangère à ce problème : elle représente environ un tiers des exportations italiennes de mozzarella et produits laitiers, contribuant indirectement à la demande qui alimente ces méthodes cruelles. Mais la souffrance animale ne se limite pas aux buffles : vaches et veaux subissent aussi la pression des élevages intensifs. La séparation brutale des veaux de leur mère, fréquente dans les exploitations françaises et européennes, provoque un véritable stress pour ces animaux.
En bref : inséminations répétées, exploitation excessive des femelles et élimination systématique des mâles illustrent une chaîne de production où la recherche du profit prime sur le bien-être animal.
Pour les associations il n'y a pas de débat : la popularité mondiale de la mozzarella di bufala ne doit pas justifier la cruauté. Les ONG italiennes et françaises appellent à une réforme, demandant un contrôle des élevages et une sensibilisation des consommateurs.
En attendant, la production de ce fromage star des réseaux sociaux continue de coûter très cher aux animaux.
