Il s'appelait Falco. Il était jeune, vif, intelligent. Et comme beaucoup d'autres chiens utilisés pour des missions de sécurité, il a été traité comme un simple outil.
Ce week-end à Paris, Falco est mort dans des conditions bien trop récurrentes : enfermé dans une voiture, muselé, sous un soleil de printemps qui a rapidement transformé l'habitacle en fournaise.
L'association Action Protection Animale a révélé l'affaire et déposé plainte. Son équipe a également précisé que le propriétaire du chien, un maître-chien, a été placé en garde à vue.
Selon l'enquête menée par l'association, Falco vivait en permanence dans une cage de transport installée dans le coffre d'un véhicule. Pas de promenade, pas de confort, pas d'attention. Une vie confinée, ponctuée de missions, avec la peur en prime : son détenteur le muselait en continu, même lorsqu'il était seul, enfermé. Ce jour-là, les températures ont grimpé à plus de 20 °C à Paris. À l'intérieur de la voiture, la température a facilement pu dépasser les 40 °C. Falco n'a pas survécu.
Ce cas, aussi choquant soit-il, est loin d'être isolé. Action Protection Animale tire la sonnette d'alarme depuis des années sur le sort des chiens de sécurité, souvent victimes d'abandon, de privations ou de maltraitances systématiques. L'association rappelle que de nombreux détenteurs de ces chiens ne possèdent même pas les autorisations nécessaires pour exercer légalement leur activité.
Falco n'avait rien demandé. Il méritait une vie digne, pas une fin atroce dans la chaleur étouffante d'un coffre de voiture. Son histoire doit nous alerter, encore une fois, sur la banalisation des violences infligées aux chiens de sécurité. En effet, derrière cela, il y a un être vivant, sensible, capable de souffrir… et de mourir dans l'indifférence.