La scène a de quoi choquer : dans la nuit du 23 au 24 septembre, près de la gare de Tarbes, deux hommes ont été surpris en train d'utiliser un chien pour capturer des hérissons. Alertés par un comportement suspect, les policiers ont surpris les deux individus en train d'appeler leur chien qui tenait dans sa gueule un hérisson encore vivant. Dans leur sac, les agents ont découvert six autres hérissons, tous capturés illégalement.

Les animaux ont été confiés à l'Office Français de la Biodiversité, où ils ont pu être mis à l'abri. Les deux hommes, eux, devront répondre de leurs actes devant la justice. Car rappelons-le : depuis 1981, le hérisson est une espèce intégralement protégée. Le capturer, le blesser ou le déplacer est passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.

Autrefois très présents dans nos campagnes, les hérissons sont aujourd'hui en déclin alarmant. En France, il n'en resterait qu'un million, contre plus de trente millions autrefois. Les routes, les tondeuses, les pesticides, la disparition des haies font des ravages. L'UICN les a d'ailleurs reclassé le hérisson européen parmi les espèces « quasi-menacées »

Une pétition appelle à une réaction des pouvoirs publics : création de corridors écologiques, réduction des pesticides, préservation des haies et sensibilisation du grand public.

Encore trop d'animaux sauvages continuent d'être chassés et tués pour alimenter un business morbide. Pourtant, ces petits mammifères jouent un rôle absolument indispensable dans nos écosystèmes : ils se nourrissent d'insectes et de limaces, aidant ainsi à maintenir l'équilibre naturel dans nos jardins. 

De notre côté, nous pouvons également agir à notre échelle pour protéger les hérissons. Nous pouvons laisser des coins sauvages dans nos jardins, éviter les produits chimiques, percer des passages dans les clôtures pour qu'ils puissent circuler librement, ou encore signaler tout hérisson blessé à une association locale.


Et surtout, ne jamais les capturer ! 


Mais la cruauté de certains ne doit pas faire oublier la bienveillance de beaucoup. À l'image des citoyens et refuges qui se mobilisent chaque jour, c'est par la vigilance et le respect que nous pourrons encore, peut-être, sauver le hérisson.