Une polémique secoue actuellement la Chine dans le domaine vétérinaire. Une blogueuse de Guangzhou, dans le sud du pays, affirme que des chats errants auraient été exploités pour fournir du sang à des cliniques pour animaux, au sein d'un réseau clandestin de transfusions. Selon ses publications, certains animaux seraient suspendus la tête en bas pour que chaque goutte de sang soit prélevée avant d'être revendue à prix fort.
La jeune femme raconte que son propre chat, nécessitant une transfusion, a reçu du sang issu de ce système. Après un rétablissement initial, l'animal a rapidement présenté une forte fièvre et est décédé malgré l'intervention d'un vétérinaire. Les tests ont évoqué une infection bactérienne, possiblement liée au sang du donneur.
Selon des informations d'initiés, un seul chat pourrait fournir plusieurs poches de sang, générant un profit considérable par rapport au prix d'acquisition des animaux, souvent des chats de rue. Ces pratiques, qualifiées de marché gris, ne bénéficient d'aucun contrôle sanitaire officiel et ne respectent pas le bien-être animal.
L'affaire a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux chinois, où de nombreux internautes dénoncent la barbarie et appellent à une réglementation. À ce jour, la Chine ne dispose pas de normes nationales encadrant les transfusions sanguines pour animaux, ni de sanctions claires contre ce type de pratiques.
Des pratiques similaires avaient déjà été évoquées en 2023 concernant l'hôpital pour animaux Vitxin, où des anciens employés avaient été accusés de vendre du sang animal. Le tribunal de Baiyun a finalement rejeté les poursuites de l'hôpital, révélant les difficultés à encadrer ce marché dans un contexte légal lacunaire. Actuellement, la Chine ne dispose pas de normes obligatoires ni de réglementations spécifiques encadrant la transfusion de sang pour animaux de compagnie, ce qui laisse la porte ouverte à des abus.
Face à l'indignation, le Bureau local des forêts et jardins a déclaré suivre l'affaire et une enquête est en cours.
