C’est un drame qui a bouleversé toute la Belgique, et bien au-delà. Vendredi 4 juillet, dans la région de Visé, un chien est mort après avoir été traîné sur plusieurs kilomètres derrière une voiture. 


L’horrible scène a été filmée par une automobiliste témoin des faits. Rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, les images ont provoqué une vague de colère… 


D’après les témoignages, le chien, un berger allemand, était attaché par une laisse coincée dans la portière du véhicule. L’automobiliste qui suivait la voiture a tenté d’alerter le conducteur en klaxonnant, sans succès. Selon les informations, le véhicule roulait à plus de 80km/h. 


Le chien n’a malheureusement pas survécu. Après un moment, le conducteur s’est arrêté, a récupéré le corps de l’animal, l’a déposé dans son coffre et serait reparti après un échange tendu avec la témoin.


Face à cette scène, très vite, les internautes ont cherché à identifier le propriétaire du chien. Et ils y sont parvenus. Mais l’affaire a rapidement pris une autre tournure. Des messages de haine ont circulé en ligne, des menaces de mort ont été proférées. Deux jours plus tard, le domicile de l’homme soupçonné a été incendié. La police parle aujourd’hui d’un incendie volontaire, commis de nuit, alors que l’habitant se trouvait à l’intérieur. Le parquet évoque une possible tentative de meurtre.


Le maire de la commune a pris la parole pour appeler au calme : « On est passé de la mort dramatique d’un chien à une véritable chasse à l’homme. ». 


De son côté, le propriétaire mis en cause s’est présenté de lui-même à la police. Selon les informations rapportées par CNEWS, il aurait déclaré avoir laissé son chien attaché dans le coffre de sa voiture, pour aller boire un verre dans un café de Dalhem vers 19h. Il ne serait revenu que vers 22h, soit près de trois heures plus tard, pensant que l’animal dormait à l’intérieur du véhicule. Il affirme n’avoir compris la situation qu’au moment où des automobilistes ont tenté de l’avertir par appels de phares.


Si ces déclarations sont avérées, elles font naître une question glaçante :  comment peut-on laisser un animal enfermé dans un coffre aussi longtemps, pour aller boire un verre sans même y prêter attention à son retour ? Même en l’absence d’intention de nuire, la négligence et l’indifférence peuvent tuer.


L’enquête devra désormais établir la véracité des faits, analyser les contradictions éventuelles, et déterminer dans quelles conditions l’animal a perdu la vie. Une procédure pour maltraitance animale est en cours.


Dans cette affaire, la douleur est immense. Pour l’animal, dont la vie s’est terminée dans la souffrance. Pour ceux qui ont assisté à la scène. Et pour toutes celles et ceux qui se battent chaque jour pour un monde plus juste envers les animaux.

Mais la colère ne doit jamais devenir violence. Quelle que soit l’horreur des faits, c’est à la justice et à elle seule  de qualifier les responsabilités, de juger et de sanctionner s’il y a lieu. 


Nous savons malheureusement que la justice n’est pas toujours à la hauteur lorsqu’il s’agit de défendre les animaux. Trop souvent, les peines restent symboliques, même lorsque l’horreur est bien réelle. Mais cette fois encore, nous suivrons l’affaire de près, et nous ne lâcherons rien. Parce que chaque animal compte. Parce que la justice, elle aussi, doit évoluer.