Il devait enfin connaître la liberté, la douceur d'un panier, la chaleur d'un regard bienveillant. À Choisy-le-Roi, en région parisienne, l'association Espoir Protection Animale est intervenue pour sauver un jeune épagneul enfermé dans une cage à oiseaux. Oui, une cage à oiseaux ! Plongé dans le noir, privé de soins, d'eau et de tendresse, ce chien vivait un enfer quotidien, invisible de tous… jusqu'à ce que des bénévoles, épaulés par la police, mettent fin à son calvaire.
Le sauvetage avait tout d'un nouveau départ. L'association, qui se bat jour et nuit pour arracher des animaux à la maltraitance, a aussitôt lancé un appel pour trouver une famille d'accueil prête à lui offrir un refuge d'urgence. La solidarité a afflué, des cœurs se sont ouverts, et pourtant… tout s'est effondré.
Selon les informations sur le Facebook de l'association et le site Wamiz, malgré les preuves, malgré l'état de l'animal et l'intervention des autorités, un juge a ordonné la restitution du chien à son propriétaire. Retour à la case prison : l'animal, qui avait déjà payé le prix fort de l'indifférence humaine, se retrouve de nouveau entre les mains de celui qui l'avait condamné à survivre derrière des barreaux trop étroits pour lui.
Du côté de l'association, c'est le désarroi. Sur les réseaux sociaux, les bénévoles rappellent qu'ils ne font « que » appliquer la loi : ils constatent, enquêtent, sauvent quand la loi le permet, mais sans pouvoir décider de l'avenir de l'animal. Et quand la justice leur tourne le dos, leur travail est réduit à néant. Actuellement l'association travaille sur le dossier et a demandé aux citoyens de patienter jusqu'à ce qu'elle puisse leur donner plus d'informations.
Ce non-sens en rappelle un autre, vous avez peut-être entendu l'histoire de Diane et Riya. Cette chienne avait été retrouvée dans une poubelle, dans un état de décomposition avancé. Sans l'intervention de Diane Gouhier, présidente de l'association Cœur sur Pattes, elle n'aurait jamais survécu.
Et pourtant… Le 6 mai dernier, le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a condamné Diane pour « vol de chien » et exige qu'elle rende Riya à l'homme qui l'avait abandonnée à une mort atroce. Malgré une expertise vétérinaire accablante, la justice s'acharne sur celle qui a agi là où la loi n'a pas su protéger. Diane refuse de céder : rendre Riya, ce serait la condamner de nouveau. Avec le soutien d'Argos 42, elle a fait appel et lancé une pétition avec déjà plus de 60 000 signatures, n'hésitez pas à y ajouter la votre !
Ces deux cars prouvent que tant que la loi ne considérera pas la maltraitance animale comme un crime à part entière, tant qu'un animal sera vu comme une « propriété » qu'on peut maltraiter puis récupérer, d'autres subiront malheureusement le même sort.