À Sarrebourg, l'horreur s'est révélée derrière la porte close d'un appartement resté inoccupé pendant plus de quatre mois. À l'intérieur, sept chats, abandonnés à eux-mêmes, ont lentement succombé à la faim et à la soif. Certains corps étaient réduits à l'état de squelette, d'autres en décomposition à peine reconnaissables.
Selon les mots bouleversants de Dominique Pfotzer, présidente de l'association locale Au havre du chat vagabond, un des derniers survivants se serait nourri des cadavres pour survivre, avant de mourir à son tour.
La locataire, âgée d'une cinquantaine d'années, aurait quitté les lieux en laissant ses animaux enfermés, sans soins, sans nourriture, sans eau. Elle vivrait aujourd'hui à quelques centaines de mètres du logement abandonné. Pour la présidente de l'association, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte de cruauté délibéré : « Elle savait que ses chats allaient mourir ». Elle n'aurait jamais cherché à faire sortir ou nourrir les animaux qu'elle avait laissés derrière elle.
L'association a porté plainte pour actes de cruauté, et interpelle les autorités et les citoyens sur cette tragédie évitable.
Ce qui scandalise encore davantage, c'est que selon le propriétaire du logement, la SPA n'aurait pas souhaité intervenir. « Si on ne porte pas plainte, ça va passer comme ça, aux oubliettes », s'insurge Dominique Pfotzer, dénonçant une forme de banalisation de la maltraitance.
Pour que justice soit faite et que ces morts ne restent pas ignorées, une pétition a été lancée pour soutenir la plainte et réclamer une meilleure prise en charge de ce type de situation.