La FDSEA de Corrèze a appelé publiquement à organiser une « battue aux loups » le 1er octobre près du plateau de Millevaches. Pour les associations, c'est plus qu'une provocation : c'est une incitation claire au braconnage contre une espèce protégée, à un moment où la région est déjà sous tension.
Sur le terrain, la colère gronde, One Voice et d'autres organisations ont dénoncé cet appel comme une « attaque frontale » contre les protections légales et ont annoncé qu'elles saisiraient les autorités et n'hésiteraient pas à porter plainte si la manifestation se tenait. Le couple de loups surnommé Milo et Mina récemment devenu le symbole local de la controverse après la naissance de leurs petits est directement menacé par ce climat d'hostilité.
La loi est pourtant claire : le loup bénéficie d'un statut protégé et tout appel à son élimination est susceptible de constituer une infraction. Les précédents montrent que des appels similaires ont déjà conduit à des condamnations la pression répétée de certains syndicats agricoles et collectifs de chasseurs pour « rendre les loups chassables » est un combat politique et judiciaire permanent.
La préfecture a fini par réagir : face à la mobilisation citoyenne et aux risques d'atteinte à l'ordre public, elle a interdit la tenue de la battue prévue. Mais cette décision, si elle est saluée, ne règle pas le fond du problème : des appels ouverts à la violence contre une espèce protégée continuent d'exister et la tentation d'enfreindre la loi persiste. Les associations rappellent que l'enjeu dépasse la protection d'un couple de loups : il s'agit de défendre le principe même de la protection des espèces face à des pressions qui cherchent à l'affaiblir.
La réponse ne peut pas être la violence ou la remise en cause des protections légales : elle doit passer par la prévention, l'accompagnement des éleveurs (gardiennage, chiens de protection, financements) et le dialogue territorial pas par des appels publics au braconnage.
Enfin, pour vous lecteurs : si vous êtes dans la région, suivez les communiqués officiels et les consignes de la préfecture. Soutenez les associations qui prennent des mesures juridiques et techniques pour protéger les loups, signez les pétitions de sauvegarde ou participez si vous le pouvez aux consultations publiques ! La protection des espèces ne se négocie pas au prix de l'impunité et la loi doit le rester.
