On croyait ces pratiques d'un autre temps. Et pourtant, elles continuent. Dans la Meuse, sur l'étang Wendel de Vigneulles-Lès-Hattonchâtel, des canards vivants ont été projetés dans les airs par des machines avant d'être abattus, sous prétexte d'entraîner des chiens de chasse. Les images, rendues publiques par l'association NOS VIVENTIA, sont terribles. On y voit des animaux réduits à l'état de projectiles, sacrifiés pour le dressage de chiens.
Ce n'est pas une première. Déjà en 2024, la même scène avait été dénoncée au même endroit. Un an plus tard, rien n'a changé. Derrière les discours officiels qui se retranchent derrière un « règlement cynophile », la cruauté reste la même : utiliser des animaux vivants comme simples objets de tir et les condamner à mourir dans l'indifférence.
Le fondateur de NOS VIVENTIA viventia, Pierre Rigaux, ne décolère pas et annonce déposer une nouvelle plainte. La loi est pourtant claire : l'article 521-1 du Code pénal punit de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende tout acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé. Mais à l'évidence, cette loi n'empêche pas certaines associations cynégétiques de poursuivre leurs « traditions ».
La préfecture de la Meuse confirme avoir autorisé le rassemblement et assure que des gendarmes envoyés sur place n'ont rien constaté. Un constat amer quand on sait que des vies sont sacrifiées, et qu'on préfère détourner le regard.
Jeter des canards vivants dans les airs pour l'entraînement de chiens n'a rien d'un sport. C'est de la maltraitance pure et simple. Derrière les beaux discours sur l'amour de la nature et des animaux, la chasse montre une réalité bien plus brutale : celle d'une violence qui reste banalisée au nom d'une tradition dépassée.
