Peut-on encore, en 2025, confier un animal à une personne condamnée pour maltraitance ? En France, la réponse est malheureusement oui. Car même lorsqu'un tribunal prononce une interdiction de détenir un animal, rien n'empêche vraiment la personne concernée de reprendre un chien ou un chat, ailleurs, dans un refuge ou sur une petite annonce. Il n'existe tout simplement aucun fichier national pour faire appliquer cette interdiction.
C'est ce vide juridique que l'association Vénus entend combler avec la création d'une pétition, adressée au Président de la République, au ministre de l'Intérieur et à celui de la Justice. Elle réclame la création d'un registre national listant les personnes interdites de détenir un animal, une mesure efficace pour éviter les récidives de maltraitance ou les adoptions frauduleuses.
En France, les chiffres parlent d'eux-mêmes : environ 100 000 abandons d'animaux chaque année, et une hausse de 31 % des cas de maltraitance enregistrés par les forces de l'ordre en 2020. Dans ce contexte, pouvoir vérifier si une personne a le droit d'adopter un animal est une mesure de protection indispensable.
Ce fichier permettrait aussi aux refuges, et autres structures de refuser légalement une adoption ou une vente à toute personne inscrite dessus, et ainsi de sauver des animaux d'un second traumatisme.
Pour beaucoup, c'est une évidence. Il ne suffit pas d'interdire la détention sur le papier : encore faut-il empêcher concrètement que les animaux soient remis entre les mains de leurs bourreaux. Rejoignez le combat avec l'association Vénus, et signez la pétition !