La Roumanie abrite la population d'ours bruns la plus importante de l'Union européenne, mais cette richesse naturelle est aujourd'hui source de conflits. Avec l'urbanisation croissante, le tourisme en pleine expansion et certaines pratiques humaines, de plus en plus d'ours se retrouvent à proximité des villes et villages, entraînant des incidents parfois dramatiques. Entre 2016 et 2021, 154 attaques sur des humains ont été recensées. La situation a conduit le gouvernement roumain à assouplir les quotas d'abattage : près de 500 ours ont été autorisés à être tués en 2024 et autant en 2025, soit plus du double du quota de 2023.
Si certains estiment que la chasse est un moyen de réguler la population, des scientifiques et associations alertent sur le fait que ces quotas ne reposent pas toujours sur des données solides et ne tiennent pas compte des stratégies de prévention. La population d'ours en Roumanie est estimée entre 10 419 et 12 770 individus, selon une récente étude nationale, bien plus que les estimations précédentes. Les experts plaident pour des solutions non létales, basées sur l'éducation, la sécurisation des déchets et le suivi scientifique des animaux.
Dans ce contexte, une pétition lancée par Adeline Piret appelle les autorités roumaines à privilégier ces approches et à rechercher une cohabitation pacifique avec les ours. Elle souligne que les accidents sont souvent liés à des comportements humains, comme nourrir les animaux ou laisser des déchets accessibles. Chaque citoyen a donc un rôle à jouer pour réduire les risques et protéger les ours.
À Baile Tusnad, par exemple, le maire a mis en place des clôtures électriques, des conteneurs sécurisés et un suivi des ours par GPS, ce qui a déjà permis de réduire drastiquement les incidents signalés.
Si ce n'est pas déjà fait, signez la pétition et partagez-la autour de vous !
