C'est une éclaircie bienvenue dans le ciel souvent assombri de la biodiversité mondiale. Selon une vaste étude menée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la situation des tortues marines s'améliore enfin. Publiée dans la revue Endangered Species Research, cette analyse de 48 populations réparties sur les cinq grands bassins océaniques confirme une tendance au rétablissement, fruit d'années de protection acharnée.


L'étude couvre six des sept espèces de tortues marines connues, et révèle qu'environ 52 % des populations observées sont aujourd'hui classées à « faible risque et faible menace ». Un superbe progrès quand on sait que ce chiffre n'était que de 23 % en 2011. Autrement dit : malgré le braconnage, la pollution plastique, la pêche industrielle et le changement climatique, les efforts paient.


Ce sont notamment les actions locales qui font la différence. Interdiction de la pêche ciblée, suivi scientifique des nids, législation renforcée, sensibilisation des citoyens… Bryan Wallace l'auteur principal de l'étude affiche que ce travail démontre l'impact des efforts de conservation à travers le monde. Un hommage est aussi rendu aux milliers de bénévoles et professionnels qui œuvrent au quotidien, dans les eaux et sur les plages.


Mais tout n'est pas gagné. Neuf populations restent encore très menacées, principalement dans le Pacifique. Parmi elles, plusieurs groupes de tortues luths, dont le rétablissement est jugé plus difficile. Ce déséquilibre géographique rappelle que la crise climatique et les pressions humaines n'épargnent aucune région.


Ces résultats sont donc à la fois un motif d'espoir… et un appel à la vigilance !  Car si les tortues marines peuvent survivre et même rebondir, c'est à condition que nos efforts de protection persistent et que les politiques publiques suivent.