C'est une très bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui participent et ont participé à la défense de Paul Watson. Après quatorze années d'un acharnement judiciaire mené à l'initiative du Japon, la notice rouge d'Interpol visant Paul Watson a enfin été retirée. Ce signalement international faisait peser sur lui la menace constante d'une arrestation, où qu'il se trouve dans le monde.
Fondateur de Sea Shepherd, il est depuis des décennies une figure majeure de la lutte pour la protection de la vie marine. Ses actions directes contre la chasse à la baleine lui ont valu l'admiration de milliers de défenseurs de la cause animale. Mais aussi l'hostilité de plusieurs États, dont le Japon, qui a cherché à faire de lui un criminel. En 2010, c'est une opération menée contre un navire baleinier japonais dans l'océan Austral qui déclenche la demande d'arrestation transmise à Interpol. À partir de là, la vie de Paul Watson bascule. Il est arrêté à plusieurs reprises, contraint à l'exil, et constamment menacé d'extradition.
Quatorze ans plus tard, alors qu'il navigue vers le Pacifique pour dénoncer une offensive contre les baleines, Paul Watson fait escale au Groenland. Il y est arrêté le 18 juillet 2024. Officiellement, c'est toujours cette vieille affaire de 2010 qui justifie son interpellation. Mais pour les citoyens, l'enjeu est tout autre : réduire au silence un militant devenu gênant. Détenu à Nuuk, il reste en prison près de cinq mois, sans perspective, tandis que ses conditions de détention se durcissent et que les demandes de libération sont rejetées.
Mais en juillet 2024, une vague de solidarité sans précédent se met en marche. Hugo Clément lance une première pétition appelant à sa libération. Massivement partagée par de nombreuses personnalités, elle atteint rapidement plus de 780 000 signatures. Quelques mois plus tard, elle est suivie par une seconde pétition initiée par Sea Shepherd France a plus de 240 000 signatures, pour soutenir sa demande de nationalité française. Paul Watson vit en effet en France avec sa femme et leurs trois enfants. Obtenir la nationalité était devenu crucial face au risque d'être livré aux autorités japonaises.
Malgré l'épuisement et l'isolement, Paul Watson tient bon. La mobilisation a porté ses fruits puisque 17 décembre 2024, il est enfin libéré, après que le Danemark a refusé de l'extrader vers le Japon. Il retrouve sa famille en France, affaibli mais fidèle à ses convictions.
Il y a quelque jour, la confirmation est tombée, la notice rouge d'Interpol à son encontre a été annulée.
Cependant, bien qu'elle ait été annulée, le mandat d'arrêt japonais reste actif, et pourrait suffire à justifier une nouvelle interpellation dans un autre pays.
Cette mobilisation massive et internationale a permis de faire bouger les ligne. C'est une belle victoire pour lui, pour Sea Shepherd, et pour toutes celles et ceux ont refusé de détourner les yeux face à la destruction des océans et de la faune marine.
Chez MesOpinions et MCA, nous sommes fiers d'avoir pu contribuer à ce combat aux côtés de Sea Shepherd France et de milliers de citoyens.
