C'est une victoire en demi-teinte pour la cause animale. La ville de Mexico a voté l'interdiction de la mise à mort et des blessures infligées aux taureaux lors des corridas. Un pas en avant indéniable dans un pays où la tauromachie est ancrée depuis près de 500 ans, mais qui ne met pas fin à la souffrance des animaux.
À partir des prochains mois, les toreros devront se passer d'épées et de banderilles, et les cornes des taureaux seront couvertes.
C'est une avancée importante pour la cause animale, mais pas une victoire totale quand on sait que ces animaux continueront d'être confrontés à un stress intense, à la peur et à une mise en scène de leur domination par l'homme ?
Évidemment les défenseurs de la corrida ne décolèrent pas et avancent des arguments pour le moins absurdes. Selon eux, empêcher de tuer un taureau serait une atteinte aux libertés individuelles ou encore une manière de "déshumaniser" les gens. D'autres vont jusqu'à justifier la corrida par l'idée qu'un "taureau de combat" doit mourir sous les projecteurs, et non anonymement dans un abattoir. Comme si offrir une mort lente et mise en scène était plus noble…
Mais ces réactions étaient attendues puisqu'elles sont le reflet d'une réalité dérangeante : la société évolue et la corrida recule.
Les interdictions progressent à travers le monde, et même dans les pays les plus attachés à cette tradition, le rejet grandit. Loin d'être une "interdiction déguisée", cette mesure est surtout un signe que la barbarie n'a plus sa place dans les arènes.
Alors oui, la fin des mises à mort à Mexico est une avancée et nous le savons, l'interdiction de la corrida ne se fera pas en un jour.
Mais maintenant place à la suite ! Tant que des taureaux seront forcés d'affronter leur pire cauchemar pour le plaisir du public, nous continuerons de réclamer l'abolition totale de la corrida.
Cette tradition n'a pas sa place dans notre société et nous espérons que ce n'est qu'une question de temps avant que d'autres villes, d'autres pays, suivent le même chemin.
