Le 13 mai 2025 marque une avancée significative pour la cause animale en France : le Conseil d'Etat a annulé le classement de la marte comme “ espèce susceptible d'occasionner des dégâts “ (ESOD) sur l'ensemble du territoire national. 

Cette décision met fin à sa désignation en tant qu'espèce, une classification qui permettait sa destruction toute l'année. 


La martre, petit mustélidé discret et essentiel à nos écosystèmes, joue un rôle crucial dans la régulation des populations de rongeurs, contribuant ainsi qu'à l'équilibre naturel des forêts. Sa reclassiffication est le fruit d'un combat juridique menée par de nombreuses associations de protection de la nature, telles que l'ASPAS, la LPO, France Nature Environnement, qui ont d'ailleurs contesté le manque de fondement scientifique justifiant son statut nuisible. 


Le Conseil d'État a donc souligné l'absence de preuves démontrant que la martre causait des dommages significatifs aux activités humaines, remettant en question la légitimité de son classement antérieur.


Outre la martre, 26 autres espèces ont vu leur statut de nuisible annulé dans plusieurs départements. Parmi elles : Le renard roux, retiré de la liste ESOD dans certains départements, notamment l'Aveyron, la Lozère etc mais aussi le corbeau freux, la corneille noire etc.

Ces décisions reflètent une reconnaissance croissante de l'importance de leur conservation.


Cependant, malgré ces avancées, le chemin vers une protection complète de la faune sauvage reste semé d'embûches. Le renard, par exemple, demeure classé comme nuisible dans 85 départements, exposé à des pratiques cruelles telles que le déterrage et le piégeage. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts pour réévaluer le statut des espèces encore classées comme nuisibles. 


On le sait, cette victoire juridique est un pas en avant, mais elle rappelle également l'importance de rester vigilant et engagé pour assurer une protection durable de la vie sauvage.