Face à un nouvel arrêté gouvernemental assouplissant les conditions de tirs de loups, les associations One Voice, AVES France et Animal Cross ont décidé de ne pas se taire. Ensemble, elles viennent de déposer un recours devant le Conseil d'État pour demander l'annulation de ce texte jugé aussi permissif que flou.

Ce décret, signé en février par les ministères de l'Écologie et de l'Agriculture, autorise dans la majorité des cas des tirs de loups sans obligation de protection préalable pour les troupeaux de vaches et de chevaux. Un recul majeur pour la cohabitation entre élevage et faune sauvage, d'autant plus décrié que 74 % des participants à la consultation publique s'y étaient opposés.

Les associations dénoncent un État toujours plus à l'écoute des lobbys agricoles, au mépris des solutions alternatives déjà éprouvées ailleurs en Europe. Elles s'indignent aussi de la distinction introduite entre bovins et ovins, ouvrant la voie à des autorisations de tirs quasi automatiques sans preuve concrète que les troupeaux seraient « impossibles à protéger ».

Déterminées, One Voice, AVES et Animal Cross ont donc déposé des recours dans plusieurs départements particulièrement touchés. Comme One Voice l'affirme, le tribunal administratif de Besançon leur a déjà donné raison à deux reprises, en annulant plusieurs arrêtés préfectoraux injustifiés.

Une bataille juridique est en cours. Et les défenseurs des loups comptent bien ne rien lâcher.