Alors que la 92e session générale de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) s'est tenue à Paris du 25 au 29 mai. Une instance qui réunit 183 États membres pour définir les règles mondiales en matière de santé et bien-être animal.
Mais deux associations françaises, L'OABA (Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs) et l'Alliance Anticorrida ont tiré la sonnette d'alarme. En cause ? Une proposition de modification du Code sanitaire des animaux terrestres qui pourrait reconnaître, sous le terme très vague d'« utilisations à des fins culturelles et de spectacle », des pratiques cruelles comme la corrida, les combats de coqs ou d'autres courses dans lesquelles les animaux sont maltraités.
Ainsi, derrière cette formulation vague, les deux associations redoutent une validation implicite de ces pratiques sous prétexte de traditions culturelles.
Face à ce risque, L'OABA et l'Alliance Anticorrida n'ont pas hésité à intervenir, envoyant le 22 mai un courrier commun à la Directrice générale de l'OMSA et au Président de la Commission des normes sanitaires.
Elles dénoncent une tentative de légitimer des traditions barbares sous couvert de culture, ce qui irait à l'encontre même de la mission de l'OMSA : protéger la santé et le bien-être des animaux.
Le Dr Manuel Mersch, président de l'OABA, souligne le contresens total qu'il y aurait à voir l'OMSA, censée promouvoir le bien-être animal, légitimer de telles violences. Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anticorrida, rappelle que ces pratiques ne sont reconnues ni par le ministère de la Culture ni par celui des Finances en France, et ne doivent pas non plus l'être au niveau international.
Cette courageuse prise de position montre à quel point la vigilance et la mobilisation des associations sont indispensables. Derrière les débats techniques, c'est l'avenir même du respect des animaux dans le monde qui se joue. Malheureusement la défense du bien-être animal exige une attention constante, jusque dans les moindres lignes des textes réglementaires.
C'est pourquoi chez MCA nous les félicitons et nous continuerons de soutenir celles et ceux qui protègent la cause animale face aux intérêts.