Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2025, six abattoirs du groupe néerlandais VanDrie ont été bloqués par des activistes antispécistes du collectif 269 Libération animale. L'opération, menée simultanément en France et aux Pays-Bas, visait à stopper temporairement l'activité de ces sites.
À Boulazac, en Dordogne, 27 militants se sont introduits dans l'abattoir Sobeval et se sont enchaînés à l'intérieur de la zone d'abattage. Des actions similaires ont eu lieu à l'abattoir Tendriade (Ille-et-Vilaine) ainsi que dans quatre établissements néerlandais appartenant également à VanDrie. Selon le collectif, c'est la première fois qu'un tel blocage touche plusieurs sites d'un même groupe.
Le groupe VanDrie est un acteur majeur du secteur de la viande de veau en Europe. Il regroupe 29 entreprises réparties dans cinq pays et représente près de 28 % du marché européen. Son chiffre d'affaires annuel dépasse 3 milliards d'euros.
Les militants affirment vouloir dénoncer le modèle industriel de l'élevage et de l'abattage. Selon eux, ces actions permettent d'attirer l'attention sur la réalité de l'exploitation animale et de perturber financièrement les entreprises concernées.
En Dordogne, les militants ont été évacués par la police dans la matinée du 7 juillet. Ils ont été placés en garde à vue pour « violation de domicile et dégradations en réunion », selon le procureur de Périgueux. Aux Pays-Bas, certains sites sont restés bloqués plusieurs heures.
Le groupe VanDrie n'a pas commenté ces événements au moment de la publication. Le directeur de l'abattoir Sobeval a également refusé de s'exprimer sur ce sujet.
Ces blocages posent une nouvelle fois la question de notre rapport à la consommation de produits d'origine animale alors que de plus en plus de voix appellent à repenser notre système alimentaire.
